En dépit de la situation économique et financière difficile que traverse le Congo actuellement, les résultats des trois premiers mois de l’année en cours au niveau de la Société nationale de distribution d’eau (SNDE) sont appréciables
L’atelier de restitution des résultats du premier trimestre 2017, conformément aux directives du Conseil d’administration de janvier dernier, s’est déroulé le 20 avril au Centre des métiers de l’eau de Brazzaville. Ainsi, l’occasion a-telle, été donnée à chaque direction de faire son bilan à mi-parcours. La cérémonie présidée par le directeur général de la SNDE, Louis Patrice Ngagnon, a connu la participation des directeurs centraux et départementaux, les chefs des centres, de réseaux, d’agences et d’usines.
« Je suis conscient des conditions de trésorerie dans lesquelles l’exploitation de l’année a commencé et se déroule, mais il faut se rendre à l’évidence, se faire le mental d’évoluer avec une approche d’optimisation des moyens à notre disposition. Les conditions d’il y a dix, cinq ou quatre ans où la subvention et le forfait de consommation de l’Etat tombaient sans faute et voilaient les manques de facturation et de recouvrement, cette époque est à jamais révolue », a laissé entendre le directeur général.
Selon lui, les illusions de cette époque ont conduits la SNDE aux grandes initiatives très enthousiastes empreintes de volontarisme. Il s’agit, entre autres, du recrutement de 411 agents, du non-paiement systématique des cotisations patronales et bien autres. Ces données constituent, en effet, a-t-il rappelé, un lourd fardeau qui pèse sur l’entreprise comme une chape de plomb. « Certes, les subventions se raréfient, mais avons-nous épuisé les sources ordinaires de recettes à notre portée ? C’est avec le peu d’encaissement que la société avance : toujours en mode dégradé, hélas. Mais certaines charges n’attendent pas. Quelle que soit la situation, la société est soumise à des contraintes auxquelles elle a péniblement fait face et continue de faire face ces dernières années », a précisé Louis Patrice Ngagnon.
Des résultats encourageants
Présentant le point d’exécution des orientations du Conseil d’administration au 31 mars 2017, il a indiqué que, en dépit des conditions difficiles sur le plan national et international, la société a remboursé 2 023 686 903 FCFA au titre de crédits amortissables. En effet, cette dette est passée de 2 933 686 560 FCFA à 909 999 657 FCFA au 31 mars 2017. « Les salaires ne souffrent d’aucun mois d’arriéré et les cotisations sociales qui s’y rattachent et que la SNDE a accumulées au fil des années fastes malheureusement, sont aujourd’hui payées. Il nous reste à redoubler d’efforts dans le recouvrement des factures distribuées, bien entendu, à les distribuer auparavant », s’est-il réjoui, déplorant le fait que l’entreprise n’avait pas encore fini de distribuer les factures de 2016.
Louis Patrice Ngagnon s’est également félicité du fait que la SNDE ait dépassé le milliard d’encaissement au mois de décembre 2016. Un record inégalé à ce jour, pour cette société qui célébrera dans quelques semaines son cinquantenaire d’existence. C’est ainsi qu’il souligné la nécessité de poursuivre cet effort et de faciliter davantage l’exploitation et le paiement des dettes. « Je vous invite une fois encore à chercher à justifier l’atteinte des objectifs, plutôt que de vous préparer à justifier l’échec dans l’inaction. Laissons la recherche inlassable de bouc-émissaires. Préservons notre outil de travail, dénonçons les pratiques honteuses et répréhensibles de diverses intrusions dans le réseau : fermer une vanne pour tenter de créer une pénurie ou une mauvaise desserte est une faute lourde assimilable au sabotage des infrastructures publiques », a-t-il conclu, précisant que tout contrevenant sera traduit devant les juridictions du pays.