Les flux de migrants vers l’Italie par la Méditerranée devraient doubler cette année : Libye et Niger sont les maillons faibles du verrouillage souhaité en Occident
C’est la période de tous les dangers. L’été approche et pour l’Italie c’est la période de l’année où elle est le plus confrontée aux vagues de migrants clandestins quittant les côtes libyennes pour tenter de gagner l’Europe par les ports de Sicile. Dans une lettre commune adressée à l’Union Européenne le 11 mai dernier, les ministres italien et allemand de l’Intérieur demandent la mise en place d’une mission européenne de contrôle à la frontière entre le Niger et la Libye.
Les deux ministres, Marco Minniti et Thomas de Maizière se disent convaincus de devoir faire plus pour freiner les flux de migrants. Ils prônent tous azimut « des programmes de développement et de croissance pour les communautés le long de la frontière », ou encore « une assistance technique et financière aux organes libyens chargés de lutter contre la migration clandestine », mais aussi et former les personnels libyens à la lutte contre les trafics humains.
« Nous devons de manière urgente établir les besoins et la faisabilité (de tels projets) à travers des missions exploratoires. L'objectif est l'installation d'une mission de l'UE le plus rapidement possible à la frontière entre la Libye et le Niger », soutiennent les deux ministres. Mais cette proposition mais concrétisée sur le terrain ne donner certainement pas l’assurance de bloquer l’immigration. Car il y a toujours l’inconnue de la situation interne libyenne et de la poussée des mouvements djihadistes dans le Sahel ; le chaos actuel leur profite.