Dans le cadre de la lutte contre la corruption au Congo, la Rencontre pour la paix et les droits de l’homme (RPDH) qui dirige Christian Monzéo a officiellement lancé, un Centre d’assistance juridique et d’action citoyenne. C’était à l’occasion d’un atelier sous-régional de renforcement des capacités des acteurs de la société civile en faveur de l’amélioration de la gouvernance en Afrique centrale, tenu les 11 et 12 mai au centre culturel Tati Loutard à Pointe-Noire
L’atelier a connu la participation de plusieurs acteurs de la société civile, des journalistes et des représentants des ONG nationales, de la sous-région et internationales de lutte contre la corruption parmi lesquels, le coordonateur régional Afrique de transparency international ( TI ) venu de Berlin, Samuel Kaninda, du chargé des programmes de transparency international du Cameroun, Nyassi Lucann, et Ernest Mpararo secrétaire exécutif de la ligue congolaise (RDC) de lutte contre la corruption (Licoco).
Après deux jours de partage d’expérience, les participants se sont réjouis de l’aboutissement des travaux qui ont permis à la RPDH, contact national de Transparency internaltional de mettre en œuvre le projet Cajac. Le Centre d’assistance juridique et d’action citoyenne (Cajac) est un espace d’accueil des victimes et témoins d’actes de corruption. Il les aide à structurer les plaintes et les oriente vers les instances compétentes. Il a pour objectif, de renforcer les pouvoirs des citoyens lorsqu’ils déposent plainte pour des cas de corruption, faire le suivi devant les administrations concernées. Trois valeurs le caractérisent à savoir l’accueil, la confidentialité et l’intégrité, a indiqué Christian Mounzéo.
« Dans sa mission, de prodiguer aux victimes et aux témoins, une assistance et un soutien juridique et judiciaire dans les actes de corruption dont ils font l’objet, la Cajac regroupe dans son sein, des juristes, des avocats, qui traitent les différentes plaintes et en déterminent les suites », a-t-il.
Cette structure a-t-il ajouté n’entend pas seulement s’occuper de la grande corruption mais, aussi de celles dites « petites » notamment, l’obtention illicite des notes de classe, le versement des pots de vin à certains des agents administratifs. Pour ce faire, une ligne verte sera mise à la disposition des victimes et aux témoins pour dénoncer en toute confidentialité, les actes de corruption ou, de se rendre au siège social de RPDH situé au N11 de l’avenue Stanislas Batchi à Tchimbamba pour déposer leur plainte.
La Rencontre pour la paix et les droits de l’homme souhaite à travers le Cajac démocratiser la lutte contre la corruption à la base, en renforçant les pouvoirs des individus, mais également en appuyant l’administration. « Le Cajac est donc un facilitateur de la l’action publique en matière de lutte contre la corruption car? sans les citoyens et sans l’Etat, Il ne saurait fonctionner. C’est pourquoi, j’en appelle à un engagement de tous pour le succès du Cajac au Congo», a renchéri Christian Mounzéo qui sollicite un partenariat public privé pour la réussite dudit projet.
Soulignons qu'à la fin des travaux, les Participants à l’atelier ont, par ailleurs, déploré la menace croissante et les pressions diverses visant à réduire l’espace d’expression de la société civile dans la sous-région et lancé aux Etats de la sous-région un appel afin qu’ils prennent des mesures idoines pour une domestication effective des dispositions des instruments juridiques internationaux susmentionnés.
Il s’engagent à renforcer la coopération entre les organisations de la société civile de l’Afrique centrale œuvrant dans la lutte contre corruption en général, et les sections nationales de TI en particulier, d’identifier et ou renforcer les partenariats stratégiques et utiles avec les autres parties prenantes de la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance.
Les participants ont, enfin, remerciét l’Union européenne pour son appui financier à la tenue de cette rencontre et la RPDH pour l'accueil et l'organisation réussi.