Cet ouvrage 52 pages, est un recueil de 30 poèmes édité à L’Harmattan Congo- Brazzaville et préfacé par Gabriel Mwènè Okoundji.
Ce recueil s’ouvre par le texte nostalgique. Outre Nostalgie, il y a bien d’autres textes comme : Pour le meilleur, Un enfant hors pair, Eternel amour, La fourberie sentimentale, Sermon d’hypocrite, Les caprices d’une princesse, Dernières heures, Délire, La vraie paix, Frère de sang, Les oncles, Tombes perdues, Crime, L’égalité des chances, La sorcellerie moderne, Afrique-mère, Instant magnifique, La Nkéni démystifiée, L’alternance, Fleuve.
Dans ce recueil, l’auteure explore l’espace dans lequel la génération actuelle est en train de vivre. D’un poème à un autre, le lecteur ne peut qu’être frappé par l’étendue du répertoire de son chant qui, par moments, déconcerte par la succession inattendue des vers d’amour, de nostalgie, de rêve, d’ailleurs, de néant et de thèmes aux allures métaphysiques. Comme tout poète, l’auteure porte en son âme la constance des signes de l’horizon.
« L’année 2017 s’ouvre, pour moi, par la lecture de Survie, un recueil de poèmes aux accents multiples que donne à lire la poète congolaise Alima Madina dont la voix nous paraît si proche, tant elle explore l’espace que notre génération est en train de vivre. » C’est par cette phrase que Gabriel Mwènè Okoundji, entame la préface de ce recueil de poèmes.
Par temps de survie, poursuit-il dans sa préface intitulée : A l’écoute d’une voix congolaise, aucun mortel ne peut répondre avec quiétude aux questions de l’équilibre. Le langage de l’Homme livré au chaos se fait d’emblée cri dans le but précis d’éveiller l’écho. Et Alima Madina est poète : comme tout poète, son regard est vaste ; comme tout poète, elle porte en son âme la constance des signes de l’horizon. Ainsi, elle offre un chant protéiforme écrit avec des mots qu’elle récolte dans la volonté, au pied même du destin : « Je n’attends que la magnifique providence/ pour panser toutes ces blessures de l’existence ».
Ainsi donc, ce livre ajoute-t-il, est l’écriture d’un destin : celui du peuple congolais. Il est le dessein d’une parole, celle de l’identité congolaise, à même l’étrangeté d’une société d’un « pays où la loi/ Ne frappe qu’accidentellement », écrit-elle à la page 42. Car le Congo, la patrie d’Alima Madina, renchéri-t-il dans sa préface, est une terre marquée par la violence née des guerres civiles et des conflits fratricides. La poète évoque à nue dans ses chants cette terrible réalité d’un exode des populations à travers savanes et forêts.
Alima Madina n’est pas âme qui se prête à l’invective et à l’accusation, encore moins à la condamnation. Elle espère simplement que sa mémoire trace une parcelle de ce qu’elle nomme « La vraie paix », et qu’elle abrite dans la concordance et la tolérance mutuelle ses « frères de sang ». Afin que revienne sur la terre congolaise une « humanité sincère ».
Devant ce brumeux paysage de la « Survie », malgré sa difficile conquête d’apaisement, Madina garde en elle, suffisamment d’émerveillement et de fascination pour convaincre ses lecteurs sans peine de voyager en sa compagnie, vers les terres de son enfance, là où « s’étend la belle rivière de mes aïeux » (P.46). Elle donne à contempler la « belle Nkéni », les « falaises d’Inoni », la « montagne sacrée de Kiée », domaine des « gardiennes et protectrices des mystères clés » …autant de merveilles qui reflètent toute la lumière d’une beauté plus étincelante que les astres.
Alima Madina est professeure de philosophie à l’Ecole militaire préparatoire général Leclerc (Empgl). Auteure d’un recueil de poèmes, Splendeur cachée, en 2013, et d’un recueil de nouvelles, La voix d’une femme qui espère, en 2014. Elle a reçu en novembre 2013 un prix d’honneur de la francophonie (poésie Unicef en France à Paris).
Le recueil de poèmes Survie est vendu à 10 Euros soit 6.500FCFA.










