A l’occasion de la 27e journée de l’enfant africain célébrée le 16 juin, la direction départementale des affaires sociales a organisé une rencontre avec des élèves des collèges publics Ndéndé Niengo et d’Emmanuel Dadet.L’activité qui s’est déroulée à la circonscription administrative sociale de Mvou-Mvou a permis de les édifier sur les droits des enfants.
Destinée à commémorer le massacre des enfants de Soweto en Afrique du sud, la journée de l’enfant africain, instituée par l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) en 1990, a eu pour thème cette année : «L’agenda 2030 pour un développement durable en faveur des enfants en Afrique : accélérons la protection, l’autonomisation et l’égalité des chances». Pour permettre aux enfants de mieux le comprendre celui-ci a été résumé de la manière suivante : «Accélérons, la protection, l’autonomisation et l’égalité des chances des enfants en Afrique d’ici 2030».
Évoquant ledit thème dans son allocution, Marie-Thérèse Loemba, directrice départementale des affaires sociales a rappelé que cet engagement est déjà contenu dans la charte Africaine des droits et du bien-être de l’enfant qui dispose en son article 21 : «Les États parties à la présente charte prennent des mesures appropriées pour éliminer les pratiques sociales et culturelles qui affectent le bien-être, la dignité, la croissance et développement normal de l’enfant».
Cet aspect ressortant aussi dans les OMD, en allant de l’égalité des sexes la protection contre l’exploitation économique des enfants ; la directrice départemental a expliqué : «La promotion de l’autonomisation et de l’égalité des chances pour tous les enfants constitue un autre thème transversal qui s’applique à plusieurs ODD et coïncide tous les droits de l’enfant protégé par la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant».
A travers un exposé sur l’arsenal juridique en matière des droits de l’enfant au Congo, fait par Madame Christelle Nkanza, substitut du procureur de la république près le tribunal de grande instance de Pointe-Noire, les enfants ont été informés des différentes lois et textes en vigueur dans le pays. Il s’agit, entre autres : de la loi n°4-2010 du 14 juin 2010 portant protection de l’enfant en République du Congo, du code de la famille et des différents décrets protégeant les enfants mineurs. Les participants à la rencontre ont aussi suivi une pièce de théâtre sur les droits de l’enfant joué par des élèves. Et, pour leur permettre d’être mieux édifiés une projection du film sur lesdits droits, réalisé par le ministère des affaires sociales, a eu lieu, suscitant des ovations dans la salle.
Ce film est l’une des moyens utilisés par ledit ministère pour communiquer et promouvoir les droits de l’enfant dans le pays comme l’a souligné Marie-Thérèse Loemba : «En réponse à l’invitation de la commission de l’Union Africaine, le gouvernement congolais, par l’entremise du ministère en charge des affaires sociales, se propose de célébrer la journée de l’enfant africain de cette année en prenant des mesures nécessaires et urgentes au niveau national pour accélérer la protection, l’autonomisation et l’égalité des chances des enfants en contribuant au renforcement de la protection et de la promotion de tous les droits de l’enfants en Afrique».
Les échanges ont permis de se rendre compte que bon nombre d’enfants ignorent encore leurs droits. Insistant sur l’importance de la communication pour une meilleure compréhension et protection des droits de l’enfant, Christian Bia, représentant le préfet du département, a invité les élèves à relayer les informations reçues à l’école et dans les familles.
Au terme de l’activité, les enfants n’ont pas manqué d’exprimer leur satisfaction. «Grâce à cette rencontre organisée par la direction des affaires sociales nous savons maintenant que nous avons des droits. Comme on nous l’a demandé, nous allons le dire à nos parents, à nos amis et collègues pour que eux aussi soient au courant de cela», a confié Benie-Marcella Manganga, élève au collège Emmanuel Dadet.
Notons que hormis le représentant du préfet, la rencontre a aussi connu la participation des représentants de la police, de la mairie, des ONG œuvrant pour la protection de l’enfant…