Les 114 006 candidats inscrits au Brevet d’études du premier cycle (BEPC) dont 99 048 officiels et 14 908 libres sont répartis dans 361 centres parmi lesquels ceux de Cuba, de la Chine et de Luanda-Cabinda en Angola. Dans une interview à la presse, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, revient sur des mesures prises surtout pour le département du Pool, le sort réservé aux fraudeurs interpellés pendant le Bac et appelle les candidats à faire preuve de concentration et de discipline.
Les Dépêches de Brazzaville (LDB) : A quelques heures du lancement des épreuves écrites du BEPC, quelles sont les mesures prises surtout pour les candidats du Pool ?
Anatole Collinet Makosso (ACM) : S’agissant de l’égalité, des élèves à concourir, les conditions ont été sensiblement réunies. Tous les élèves de classe de 3e, sur toute l’étendue du territoire national, ont bénéficié des enseignements et de la formation nécessaire pour passer correctement leur examen. S’agissant du BEPC, au niveau du Pool, nous avons retenu au départ 28 centres d’examen, compte tenu de l’insécurité qu’il y a dans certaines localités comme Missafou, Madzia, Vinza, Kimba, Mayama et Goma Tsé-Tsé, nous ne pouvons pas organiser l’examen en garantissant la libre circulation des citoyens partant de leurs villages d’origine jusqu’à ces centres. D’où, nous avons délocalisé ces centres d’examen. Ainsi, le centre de Missafou est ramené à Mindouli, celui de Madzia à Kinkala, Vinza et Kimba à Mindouli, ceux de Goma Tsé-Tsé et Mbandza Ngongo sont transférés à Nganga-Lingo et celui de Mayama à Ignié. Mais dans les autres sous-préfectures : Boko, Louingui, Kinkala…, les centres fonctionneront tel que cela a été prévu. En sommes, il n’y a que cinq centres qui ont été supprimés. Donc, nous pouvons dire que la situation est parfaitement maîtrisée et les examens, surtout le BEPC, se déroulera dans les bonnes conditions, nous l’espérons, sur tout le territoire national et particulièrement dans le département du Pool.
LDB : A la veille du baccalauréat, vous avez pris un arrêté conjoint avec votre collègue de la justice pour sanctionner la fraude ? Tel sera également le cas pour le BEPC ?
A C M : Ce sont les mêmes dispositions que nous avons prises pour le baccalauréat. Malheur à tous ces cadres qui font prendre comme se sont font prendre ceux qui ont opéré pendant le baccalauréat. Pour le moment nous nous réservons de vous dire les mesures qui sont prises contre les auteurs et complices de ces actes inciviques, les procédures sont en cours, il y en a déjà certains qui ont été déférés au parquet devant le procureur de la République. Donc les services de sécurité et ceux de lutte contre la fraude du ministère poursuivent leurs enquêtes, procèdent aux auditions de toutes les personnes qui ont été interpellées, nous pensons que des mesures sévères seront prises à l’encontre de ces personnes. Vous êtes sans ignoré que nous avons renforcé le dispositif répressif s’agissant de ce genre de comportements, nous irons jusqu’au bout et nous prenons les mêmes dispositions pour le BEPC.
LDB : Avez-vous un appel à lancer à l’endroit des candidats et des parents?
A C M : Nous les appelons à être sereins, à faire preuve de concentration, de discipline et de passer leurs examens sans crainte. Les sujets sont composés en tenant compte du niveau de l’élève moyen, ce qui veut dire que celui qui a passé son année avec assiduité n’aura aucune difficulté à résoudre les exercices qui lui seront présentés. Ce ne sont pas des sujets trop difficiles, ils ne sont pas non plus très faciles, mais des sujets adaptés à leur niveau. Je leur demande de ne pas perdre du temps à courir derrière des sujets qui, semble-t-il, pourraient avoir fuité, ils ne les auront pas, ils n’ont qu’à prendre ce temps pour faire la révision de leurs cours et prendre des dispositions pour éviter de se faire surprendre en classe d’examen avec les téléphones, avec les antisèches (bébés lilis), qu’ils s’abstiennent d’avoir sur eux des documents de ce genre.
Quant aux autres acteurs du système éducation, c’est le même message, soyons tous unis contre la fraude en milieu scolaire, faisons confiance à nos enfants, ils ont étudié, ils sont intelligents et je peux garantir aux parents et aux élèves eux-mêmes que tous les enfants peuvent réussir et tous les enfants doivent réussir, ils n’ont pas besoin d’être poussés.