C’est au cours d’une messe dite par l’archevêque de Brazzaville, monseigneur Anatole Milandou, le dimanche 25 juin, que la Cathédrale Sacré-Cœur de Brazzaville a célébrée ses 125 ans d’existence sur le thème « Dieu est Amour ».
1892-2017, l’une des plus vieilles Cathédrale d’Afrique, a totalisé ses 125 ans. Pour célébrer l’événement, une messe a été dite par monseigneur Anatole Milandou, après le mot de bienvenu prononcé par l’abbé Rhod Sakani Yizeno.
La première lecture de cette messe a porté sur le livre du Deutéronome (7,6-11) dans lequel, Moïse disait à Israël : « Tu es un peuple consacré au Seigneur ton Dieu : c’est toi qu’il a choisi pour être son peuple particulier, parmi tous les peuples de la terre. Si le Seigneur s’est attaché à vous, s’il vous a choisis, ce n’est pas que vous soyez le plus nombreux de tous les peuples, car vous êtes le plus petit de tous. C’est par amour pour vous, et par fidélité au serment fait à vos pères, que le Seigneur vous a fait sortir par la force de sa main, et vous a délivrés de la maison d’esclave, de la main de Pharaon, roi d’Egypte. Vous saurez donc que le Seigneur votre Dieu est le vrai Dieu, le Dieu fidèle qui garde son alliance et son amour pour mille générations à ceux qui l’aiment et gardent ses commandements. Mais il riposte à ses adversaires en les faisant périr, et sa riposte est immédiate. Vous garderez donc les ordres, les commandements, et les décrets que je vous prescris aujourd’hui de mettre en pratique. »
L’archevêque de Brazzaville a porté le message d’amour tel que le thème l’a indiqué. Il s’est référé de l’évangile Jésus Christ selon Saint Matthieu (11,25-30). En ce temps-là, Jésus prit la parole : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans la bonté. Tout m’a été confié par mon Père, personne ne connait le fils, sinon le père ne connait le Père, sinon le fils, et celui à qui le fils veut le révéler. Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »
Cette célébration a été marquée également par la cérémonie de confirmation de certains fidèles. Avant que l’archevêque de Brazzaville Anatole Milandou ne procède à l’inauguration de la nouvelle polyvalente de la Cathédrale.
A l’issue de la célébration marquant les 125 ans de la Cathédrale Sacré-Cœur, l’abbé Mesmin Prosper Massengo, vicaire judiciaire de Brazzaville, secrétaire général de l’association des conférences épiscopales de la région d’Afrique centrale (Cerac), a exprimé le sentiment de joie et de gratitude. Car penser faire une église de ce genre sur une colline, il fallait vraiment y réfléchir.
Sur l’architecture de la Cathédrale de Brazzaville, l’abbé Mesmin Prosper Massengo, pense que c’est à tout fait originale, parce qu’on n’est pas dans les architectures classiques, gotiques ou baroques, mais c’est une architecture qui a été adaptée au milieu dans lequel elle s’est insérée. « Mais ce qui est assez classique, c’est le fait que nous avons une nette centrale et deux côtés latéraux qui sont importants et constituent au fond le cœur de l’église. Nous avons aussi la partie du chœur où les prêtes se mettent. Je voudrais aussi dire quelque chose de précise, elle a connu une modification à l’époque de monseigneur Batantou. Comme il avait du flair, il n’a pas voulu déranger l’architecture, il a préféré ajouter derrière. C’est là où il a essayé de créer de l’espace pour des évêques futures. »
Enfin, à propos de l’entretien et de la conservation de la cathédrale, il a remercié le président de la République qui s’est impliqué personnellement par le biais du trésor pour pouvoir aider l’église Catholique à soutenir et à maintenir cette Cathédrale. La toiture a été changée sous l’autorité du ministre Jean Claude Gakosso, à l’époque ministre de la Culture et des arts. Cela a été pour beaucoup. Puis il a raconté une anecdote. « Un jour au cours d’une audience avec le chef de l’Etat, le président avait dit au prêtre. Monseigneur j’apprends que vous voulez construire une nouvelle cathédrale, mais ne détruisez pas celle existante, parce qu’il est parmi les plus anciens bâtiments de Brazzaville. »