A l’occasion du lancement de la Semaine de l'Afrique, le 16 octobre, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé la communauté internationale à porter son attention sur le potentiel africain, au lieu « d’insister sur les problèmes que rencontre ce continent ».
« L’objectif de notre réunion aujourd'hui n'est pas d'insister sur les aspects problématiques que nous avons en Afrique comme partout dans le monde. Notre objectif, c'est essentiellement de regarder l'énorme potentiel africain et de voir comment on peut s'unir pour transformer ce potentiel de façon qu'il se développe pleinement », a dit le chef de l’ONU lors d'un discours.
Après avoir rappelé sa participation au début de l'année au sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres a indiqué qu’il souhaitait inaugurer une nouvelle ère de l'histoire de la coopération fondée sur une conviction essentielle.
«Cette conviction, c'est tout simplement que la communauté internationale doit changer sa manière de voir le continent africain. L'Afrique est un espace de résilience et une terre d'opportunités », a-t-il dit.
La semaine de l’Afrique est un événement annuel organisé par le bureau du conseiller spécial pour l’Afrique. Elle met en valeur les progrès et les réalisations de l’Afrique en matière de développement social, économique, politique et environnemental.
Depuis son lancement en 2010, la semaine de l'Afrique a évolué pour se focaliser sur l'ensemble des priorités de développement de l'Afrique, couvrant les domaines suivants : la paix, la sécurité, la gouvernance, les droits humains et le développement socio-économico-environnemental.
« Ces dernières années, le continent a fait des progrès dans la réduction de la pauvreté, la diversification des économies, la construction d'une classe moyenne et la croissance dans une série de secteurs tels que la banque, les télécommunications et le commerce de détail. Davantage d'enfants et surtout des filles vont à l'école primaire. Davantage de femmes siègent dans les parlements. Les décès d'enfants et de mères ont été réduits, tout comme la prévalence du VIH/sida », a noté António Guterres Guterres.
« Notre défi commun est de poursuivre nos efforts en nous appuyant sur ces progrès », a-t-il ajouté. Selon le Secrétaire général, le partenariat entre l'Union africaine et l'ONU est crucial et il est nécessaire d'aligner le programme des Nations unies pour le développement durable à l'horizon 2030 et l'Agenda 2063 de l'Union africaine.
En outre, António Guterres a rappelé qu'il avait signé, il y a quelques mois, un accord-cadre avec le président de la commission de l'Union africaine, Moussa Faki, pour renforcer le partenariat ONU-UA dans le domaine de la paix et de la sécurité. Il a indiqué qu'un autre accord-cadre était en cours d'élaboration pour renforcer ce partenariat en matière de développement durable.
Mais selon lui, il y a encore des efforts à faire pour promouvoir le développement durable et ne laisser personne de côté. Il a notamment cité trois domaines : mettre l'accent sur les jeunes d'Afrique ; autonomiser les femmes et filles d'Afrique et tirer parti, de façon innovante, des ressources et du financement du développement.