Réunis le 15 novembre, les membres du Conseil de sécurité ont adopté à l’unanimité une résolution renforçant de 900 hommes la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en Centrafrique (Minusca).
La résolution, rédigée par la France, permettra à la force de paix d’être plus mobile et réactive en Centrafrique, toujours en proie aux violences. La Minusca sera aussi autorisée à déployer dans le pays jusqu’à 11 650 personnes, dont 2 080 policiers et 480 observateurs militaires.
Ce renforcement avait été demandé par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui a mis en garde contre un risque de nettoyage ethnique dans le pays.
A terme, la mission de paix de l’ONU en RCA doit être remplacée par les Forces armées centrafricaines. C’est pour cette raison que le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, avait promis fin octobre, que les premières forces formées par l’Union européenne seraient déployées d’ici à trois mois.
La Centrafrique est enlisée dans un conflit depuis le renversement, en 2013, du président François Bozizé, par une coalition pro-musulmane (l’ex-Séléka), qui a entraîné une contre-offensive des antibalaka, ou antimachettes), milices animistes et pro-chrétiennes. Mais les interventions armées de la France (2013-2016) et de l’ONU ont permis de réduire les violences, notamment à Bangui.