Le guichet unique d’assistance des femmes et enfants victimes de violence a été lancé le 25 novembre, au quartier OCH à Moungali dans le quatrième arrondissement de Brazzaville, afin de recevoir ; informer et prendre en charge globale les victimes de ce fléau
La coupure symbolique du ruban a été faite par le directeur des Affaires administratives et financières du ministère de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement, Gilles Renaud Zouzi.
Ce guichet unique s’inscrit dans le cadre du « projet de renforcement de la société civile et des acteurs étatiques pour améliorer le respect des droits des filles et des femmes congolaises ». Le projet est piloté conjointement par les Organisations non gouvernementales Actions de Solidarité internationale et Azur développement avec l’appui financier de l’Union Européenne.
Au début du projet, ce guichet avait pour siège provisoirement à Azur développement dans le 7ème arrondissement Mfilou. Il a été transféré à Moungali, explique les organisateurs pour le rendre plus accessible aux victimes de tous les arrondissements de Brazzaville.
Les victimes pourront contacter les services du guichet de Brazzaville par ce contact: 06 404 4195. Ceux de Pointe-Noire par: 06 628 00 48 ; 06 439 05 19. En effet, elles bénéficieront d’une écoute individuelle afin d’être orienter vers un psychologue. Ils bénéficieront également d’une assistance médicale; juridique et socio-économique et d’un hébergement temporaire.
Le guichet travaille en collaboration avec les maires ; chefs de quartiers ; directions départementales de la promotion de la femme ; services de sécurité ; les centre de santé et bien d’autres.
Encadré
Cas enregistrés au guichet pour les deux villes de mars au 30 octobre 2017
Le nombre de personnes reçues pour les cas de violences dans les deux villes est de 105 cas dont Brazzaville 44 et Pointe-Noire 61
Cas de violence sexuelle ; psychologique et physique chez les enfants
Brazzaville 11 et Pointe-Noire 27.
Violence sexuelle chez l’enfant : 10 Brazzaville et 24 à Pointe-Noire
Violence physique : 2 Brazzaville et 9 à Pointe-Noire
Violence psychologique : 14 Brazzaville et 16 à Pointe-Noire
Violence économique : 6 Brazzaville et 3 Pointe-Noire
Notons que la cérémonie du lancement de ce guichet a été marquée par plusieurs allocutions dont celles du représentant d’Azur développement ; Jean Thibaut Ngoyi ; de la chargée de la coopération de la délégation de l’Union Européenne au Congo, Amparo Moreno.
Jean Thibaut Ngoyi a indiqué que toutes formes de violences envers les personnes vulnérables sont un fléau intolérable qu’il faut combattre. « Chaque jour qui passe dans le monde, les familles ; au foyers ; service ; à l’école, des exactions sont commises à l’endroit des femmes ; filles et enfants. Elles laissent des corps et des âmes profondément meurtris ; brisés », avant d’ajouté : « cette couche des personnes vulnérables mérite une protection adéquate ».
Prenant la parole à cette occasion, Amparo Moreno a expliqué que le projet est cofinancé par l’Union Européenne à hauteur de 386.151,85 euros. Au Congo, le projet a débuté le 1er février 2017 et prendra fin le 31 janvier 2020.
Il vise à contribuer à l’amélioration du respect des droits des femmes et filles conformément aux engagements internationaux et nationaux du Congo au respect des droits humains.
Objectifs : former la population sur les manifestations de violences à l’encontre des femmes et des filles ainsi que sur les moyens d’y répondre ; améliorer la prise en charge globale des femmes victimes de violence dans le cadre de guichet unique des deux villes ainsi que documenter les actes de violences commises à l’encontre des femmes et des jeunes filles et les utiliser pour les actions de plaidoyer au niveau local et national.
Le directeur des Affaires administratives et financières du ministère en charge des femmes, Gilles Renaud Zouzi a souligné que l’exploitation sexuelle; les abus et violences basées sur le genre constituent une menace pour l’équilibre sociale.
Les différentes enquêtes réalisées par le gouvernement ou ses partenaires explique-t-il, confirment la persistance et la recrudescence des différentes formes de violences. Elles engendrent des conséquences graves au niveau médical. Des grossesses non désireuses ; infections sexuellement transmissibles ; contamination au VIH.
Au plan psychologique : anxiété et stresse profond pouvant conduire à une dépression chronique etc.