Il y a quelques jours, le monde découvrait avec effroi des images montrant une certaine réalité de ce qu’endurent les candidats à l’immigration clandestine. Sans doute la plus ténébreuse et innommable des réalités qui, disons-le ici, invite plus à la réflexion qu’à l’émotion, à des actions qu’à des lamentations. L'humanité doit se mobiliser au nom de la solidarité afin de trouver une solution adéquate à cette déviation qui rappelle à coup sûr des évènements de triste mémoire.
D'autre part, il est question, dans cette livraison, de la journée du premier décembre. Journée consacrée à la lutte contre le VIH/sida. L'évènement a ceci d'important qu'il permet de rappeler et d’ouvrir encore mieux les regards sur des histoires à la fois lointaines et proches des personnes contaminées par le virus.
Ainsi, vous lirez, dans ce numéro, d’autres réalités. Celles de quelques femmes africaines ayant fait la traversée de la Méditerranée, quittant leur demeure, saines, pour atterrir sur le vieux continent complètement malades, atteintes du VIH.
« C’était dur ». Des mots qui disent tout des expériences profondément sombres qu’elles ont traversées au plus profond de leur être. Si certains sont rendus esclaves, d’autres, les femmes, se voient voler une part d’elles-mêmes. Les témoignages sont poignants, révoltants et particulièrement rageants. Que dire à nouveau ? L’ampleur du drame est grande.