Transport en commun : les taximen imposent à 1000 fcfa le prix de la course

Mercredi, Janvier 24, 2018 - 10:30

« Il faut négocier », c’est ainsi qu’exprimait en vociférant hier mardi 23 janvier vers 9 heures sur l’avenue de la Base, un taximan qui a refusé de prendre les 700 fcfa que lui tendait son client.

Ce comportement du taximan a occasionné une vraie dispute entre son client et lui, car ce client ne s’est pas laissé intimider. Il a même demandé au taximan à la fin de la discussion de le conduire là où il voudra, surtout au poste de police le plus proche. Car pour lui, sans qu’un autre texte ne vienne abroger l’ancien, le prix officiel de la course de taxi demeure fixer à 700 fcfa.

Décidemment, que ce soit à Brazzaville ou à Pointe-Noire, les taximen ont fini par fouler au pied la mesure gouvernementale qui fixait à 700 fcfa le prix d’une de taxi et à 150 fcfa celui du déplacement par le bus. Ainsi donc cet agissement relance le sempiternel problème du prix d’une course de taxi. Et il est souvent constaté que les habitants de ces deux grandes villes du pays quand ils ont seulement 700 fcfa hésitent de prendre une course de taxi ou s’ils le voudraient devrait procéder par ce qu’a dit ce taximan, c’est-à-dire négocier la course à 700 fcfa.

« Que ce soit le syndicat des transports en commun, que ce soient l’association de défense des droits des consommateurs, les services des transports terrestres et même la force de l’ordre, en tout cas cette question n’est plus à l’ordre du jour dans leurs différentes réunions, puisque tout le monde voit que la chose perdure et rien n’est fait pour l’arrêter. Il y a comme un laisser-aller qui donne plus de la force à cette race de taximen qui continue de rançonner des clients », s’est plaint un ponténégrin qui assistait à cette querelle matinale sur la voie publique à cause du comportement dudit taximan.

Et dorénavant, car cela est devenu comme une coutume qui est imposée aux clients par les taximen, car en plus du fait que le client doit monter dans un taxi avec 1000 fcfa ou plus, il y a aussi un autre comportement qui a déjà vu le jour et ne dérange personne. Les taximen agissent maintenant comme des contrôleurs de bus. Quand un client paie une course de taxi et y prend place, au cours du trajet, le taximan, sans même demander l’avis de son client, continue de prendre d’autres clients à son gré. Et il suffit que le premier client lui face un reproche pour que cela se termine en une dispute bien rangée. « Les chauffeurs de taxi escroquent 2 fois les clients, car ils créent leur loi à eux sans être inquiétés. Et la raison qu’ils évoquent, c’est la fréquence élevée des embouteillages sur les artères des grandes villes. Et pourtant à bien voir cet alibi est déjà utilisé dans l’augmentation abusive du prix de la course », s’est indigné un autre ponténégrin

Notons que cette augmentation « informellement réussie » de la course de taxi par les taximen qui est passée à 1000 fcfa voire même plus, avec elle l’inacceptable jumelage des courses imposé aux clients par ces mêmes taximen s’écartent petit à petit de l’esprit de l’arrêté 629 du 19 mars 1994 portant fixation des prix minima des transports urbains en son article 1. Affaire à suivre

 

Faustin Akono
Légendes et crédits photo : 
Photo Adiac: Les taxis circulant dans l'une des artères de la ville océane
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