G5 Sahel : Nouvelle table ronde de financement à Bruxelles le 23 février

Vendredi, Février 23, 2018 - 00:15

Bruxelles va accueillir, le 23 février, une nouvelle table ronde de financement de la force militaire G5 Sahel, dont l'objectif est de mobiliser des financements supplémentaires d'autres pays donateurs en vue du déploiement effectif et durable de la force dans cette région menacée par les attaques terroristes.

C'est la seconde table ronde, après celle de décembre 2017 à Paris qui aura permis de mobiliser près de 135 millions d'euros, provenant  de l'Arabie Saoudite,  des Emirats Arabes unis et des Pays bas. La nouvelle table ronde  vise à rassembler plus de financement. La communauté internationale a besoin de 423 millions d’euros pour le déploiement  de la force militaire dans le Sahel. 
La communauté internationale mise sur d'autres pays donateurs comme le Japon, la Chine et certains pays européens. On note avec beaucoup de satisfaction les deux opérations menées par la force militaire G5 Sahel dans les zones frontalières  que  partage le Niger avec le Mali et le Burkina Faso. Mais les troupes jihadistes tentent de contrecarrer  la montée en puissance de la force G5 Sahel, par des attaques  dans cette zone des "trois frontières". L'accord de paix de 2015, n'a pas mis fin aux violences, bien au contraire, elles se sont propagées du nord vers le centre et le sud, puis au Burkina Faso et au Niger, obligeant le G5 Sahel de réactiver son projet de force conjointe, pour lequel  250 millions d’euros  ont été récueillis. 
Les pays "politiquement fragiles" du Sahel demeurent vulnérables aux attaques terroristes ce, malgré leurs efforts régionaux pour coordonner les opérations de la lutte antiterroriste, a déclaré le directeur du Renseignement américain,  Daniel Coats . Il estime que les efforts de cette Force militaire ne pourraient pas stopper les activités des groupes terroristes au Sahel. 
L'ancien Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Afrique de l’Ouest avait déjà tiré la sonnette d’alarme. Ahmedou Ould Abdallah décrit la situation de détresse des populations prêtes à s’allier avec "le diable". Il avait dénoncé "la politique démagogique de certains pouvoirs qui entretiennent "des ententes occultes" avec les mouvements djihadistes"".
Le directeur du Renseignement militaire, le général Jean-François Ferlet, lors d'une évaluation sur la situation dans la bande sahélo-saharienne, reconnaissait "une dégradation sécuritaire" au vu du nombre d'attaques. Il note une situation "pas satisfaisante, mais contrôlées".
Le président français, Emmanuel Macron, a d'ailleurs eu un entretien téléphonique avec son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika sur le Mali.Ils ont partagé leurs analysé sur la situation au Mali et en Libye et ont examiné les voies et moyens de renforcer davantage "la dynamique de la coopération algéro-française".
A Bruxelles, l'on espère d’autres engagements. Le Conseil de sécurité  de l'Onu semble impatient, et exige  des signataires de l’accord "des progrès sur le fond" avant les élections prévues en 2018, dont une présidentielle en juillet.

 

Noël Ndong
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