Réagissant à la déclaration de la majorité présidentielle publiée le 04 avril dernier, relative à la lutte contre la corruption et la traque des présumés auteurs, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) a rappelé dans une déclaration publiée le 16 avril à Brazzaville, qu’au lieu de se limiter à la simple dénonciation, la famille politique du président de la République doit citer nommément les présumés coupables.
Si la majorité présidentielle procède de cette manière, a indiqué le secrétaire national de la communication de l’Upads, Romaric Sidoine Moukokou, à qui revenait la charge de lire la déclaration, elle va aider la justice à accomplir ses missions de répression et de réparation.
Dans le même ordre d’idées, l’Upads exige le contrôle des patrimoines des hommes politiques et des hautes fonctionnaires de l’Etat en application des dispositions de l’article 55 de la Constitution et des recommandations du Fonds monétaire international.
Ainsi, le secrétariat national de ce parti a sollicité en outre la création d’une brigade anti-corruption et de répression des faits de détournement, de recel et d’abus des biens sociaux au sein de la police judiciaire. De même, qu’il a demandé la révocation, pour inefficacité, des organismes anti-corruption rattachés à la présidence de la République qui ont montré leurs limites.
Par ailleurs, s’adressant aux sociétés pétrolières, notamment à ENI et Total, l’Upads leur a demandé de déclarer, avec exactitude, ce qu’ils versent au Congo au titre des redevances pétrolières et, par souci de traçabilité, de lever l’opacité entretenue en matière des recettes pétrolières.
De même, l’Upads a exigé que les règles de gestion orthodoxe prévues par le régime financier de l’Etat soient scrupuleusement respectées, que seul le ministre des Finances soit autorisé à négocier les emprunts du Congo, et que la Caisse congolaise d’amortissement soit réhabilitée dans son rôle de gestionnaire exclusif de la dette.
En effet, après avoir analysé la déclaration de la majorité présidentielle du 4 avril dernier, l’Upads a marqué son étonnement face à son brusque réveil devant la mauvaise gestion de l’Etat qu’elle n’avait jamais condamné et dont elle complice depuis près de vingt ans.
En outre, l’Upads a rappelé son combat contre les antivaleurs. Car, a-t-elle noté, dans son projet présidentiel de 2016, il proposait, parmi les dix-huit mesures urgentes à prendre pour lutter contre la corruption et l’enrichissement illicite, il y avait : l’adoption d’une loi sur la déclaration préalable des biens, à charge pour tout citoyen nommé à quelque poste de responsabilité publique de notifier à l’Etat ses biens à l’entrée et à la sortie de ses fonctions ; l’adoption d’une autre loi sur le délit d’apparence, à charge pour tout citoyen de justifier son train de vie peu importe la position qu’il occupe dans la société et la répression de tout acte de corruption.