Des affrontements ont opposé, dans le sud-ouest de la Centrafrique, un groupe armé « Siriri » récemment créé et des Casques bleus de la Minusca. Ce groupe, constitué de 14 autres mouvements, ne participe pas au processus de démobilisation-désarmement-réinsertion.
Les Casques bleus « sont intervenus dimanche à l'aube » pour « stopper le mouvement d'éléments armés du groupe Siriri vers la localité de Gamboula. A leur arrivée au village de Nassolé, où les éléments du groupe Siriri avaient érigé une barricade, les Casques bleus ont été la cible de tirs ennemis et ont riposté, provoquant des pertes parmi les assaillants », a indiqué la mission onusienne, assurant au passage que l’opération de maintien de la paix a renforcé son dispositif sécuritaire dans cette zone. « Quatre personnes ont trouvé la mort. L'un d'entre eux serait le chef de Siriri », a précisé une source sécuritaire.
Ce groupe armé a vu le jour fin 2017, dans le sud-ouest de la Centrafrique qui échappait largement jusqu'alors aux violences qui ravagent le pays depuis 2013. Selon un communiqué du groupe armé consulté, « Siriri » se veut être une « plateforme » regroupant plusieurs factions, sans qu'il soit possible de déterminer sa réelle importance.
Cet affrontement intervient alors que les provinces de Centrafrique connaissent un regain de tensions depuis deux semaines. Plusieurs groupes armés de l'ex-Séléka se sont réunis à Kaga-Bandoro pour mettre en place une « coordination militaire » après des violences meurtrières dans le quartier musulman de la capitale début avril. « Il y a eu la semaine dernière une tentative de mouvement (en provenance de) Kaga-Bandoro, mais nous les avons dissuadés de continuer », a indiqué le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro.
Le président Faustin-Archange Touadéra a, de nouveau, prôné le dialogue avec les groupes armés qui sévissent en provinces, alors que l'Union africaine a entamé en juillet 2017 une médiation avec ces groupes armés.