Poursuivant sa vision de la situation économique du Congo, le 5 mai à Brazzaville, au cours d’un point de presse, la Dynamique pour le développement du Congo (DDC), parti du président Armand Mpourou a retenu cinq priorités pour redresser le Congo.
« Cinq priorités doivent nous animer. Elles tiennent en quelques idées fortes et précises. Elles sont autant de solutions concrètes pour redresser le Congo. Ce sont : revendiquer nos valeurs; restaurer l’autorité de l’Etat; repenser l’économie et notre modèle de protection sociale; maitriser notre destin et enfin; refondre notre pacte national » , a déclaré Armand Mpourou.
Exprimant l’inquiétude des Congolais face à ce qu’il qualifie de recul du Congo. « Notre pays recule et décroche. Notre économie ne redémarre pas, la pression fiscale écrase les ménages. La non maîtrise de l’immigration laisse planer un danger permanent face aux désordres de l’administration. Notre pays s’enfonce chaque jour davantage dans l’incertitude et le sentiment que les dirigeants ne maîtrisent plus rien », a-t-il signifié.
Pour lui, les Congolais ont aujourd’hui peur du déclassement social, du chômage qui ronge les familles, de l’avenir de leurs enfants. Ils sont inquiets car, dépossédés du destin de leur pays et de son identité.
« Les congolais n’ont plus confiance et ils attendent des réponses aux questions simples qu’ils posent inlassablement aux responsables politiques du genre, quel Congo préparez-vous ? Celui du passé ou de l’avenir ? Quel Congo voulez-vous transmettre à nos enfants ? Quelles valeurs défendez-vous ? »
Armand Mpourou estime que les Congolais ont conscience que la situation ne peut plus durer, que le Congo est au pied du mur. Ils sont prêts à accepter les transformations nécessaires, les réformes utiles et les remises en question pour peu, qu’elles garantissent la sécurité, la protection, la prospérité, la grandeur et la force du Congo, l’avenir des congolais. Ils sont prêts si le message des dirigeants reste clair, cohérent et sans ambiguïté sur les valeurs de la République et l’identité du pays. Si le pragmatisme et le bon sens l’emportent.
« Nous ne sommes pas condamnés à décrocher ni à décliner, les nombreux exemples étrangers de réussite et de réformes efficaces en témoignent. Nos convictions en matière économique sont connues. Nous n’atteindrons plus un niveau de croissance élevé et nous ne ferons pas baisser le chômage de manière durable sans d’abord revaloriser le travail, ni en restant l’un des pays africains qui a le plus haut niveau de taxes et impôts, de dépenses publiques et de normes et sans refonder notre modèle social » a-t-il conclu.