L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) a rejeté le 15 mai à Brazzaville, le verdict prononcé à l’encontre du général Jean-Marie Michel Mokoko le qualifiant de politique.
« Depuis fort longtemps, nous savions que le procès Mokoko est un procès politique et cela s’est confirmé », a déclaré le président de cette organisation, Trésor Nzila, dans un entretien accordé au « Dépêches de Brazzaville », avant d’ajouter, « Nous avons assisté à une pièce de théâtre ».
Pour l’Observatoire congolais des droits de l’homme, le verdict qui a été rendu n’est pas une décision de justice mais plutôt de l’exécutif. « Nous avons assisté à un procès qui n’a pas rempli les critères d’un procès juste et équitable. Nous savons tous dans quelles circonstances l’affaire Mokoko a été mise sur la table depuis qu’il s’est engagé en politique en 2016. Nous avons suivi tous les actes posés par la police ainsi que la justice jusqu’à l’organisation du procès. Nous qui défendons une justice équitable, sommes en mesure de dire que le procès Mokoko n’a pas réuni les conditions de sa tenue. On a vu des officiers s’abstenir de parler devant la justice comme si, la hiérarchie militaire ou policière est au-dessus de la justice. Il y a tellement eu d’opacité, de manque de transparence qu’à un moment donné, on a pensé à une mise en scène », a renchéri Trésor Nzila.
Ce dernier a conclu son propos en évoquant les récentes déclarations de Moudilou, un des co-accusés du général Mokoko sur RFI le 15 mai. « Les récentes déclarations de Moudilou laissent réfléchir et surtout dire que ce procès a été un procès politique ».
Photo : Trésor Nzila