Dans la ville de Genève, en Suisse, environ quatre mille représentants des travailleurs du monde échangent, du 28 mai au 8 juin, sur les questions liées au harcèlement en milieu professionnel.
Les assises rassemblent des délégués des travailleurs ainsi que des employeurs et des gouvernements venus des cent quatre-vingt-sept Etats membres de l’Organisation internationale du travail (OIT), aux côtés des présidents colombien, Juan Manuel Santos; centrafricain, Faustin-Archange Touadéra; iraquien, Haider al-Abadi; et irlandais, Michael Higgins. Le Congo y est représenté par le vice-ministre chargé du Travail, Firmin Ayessa, et le ministre de l’Enseignement technique, professionnel et de l’emploi, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes.
Mettant en garde la communauté internationale sur le regain des tensions dans le monde, notamment en milieu du travail, le directeur général de l'OIT, Guy Ryder, a, lors de la cérémonie d’ouverture, exhorté les participants à mettre sur pied une réglementation efficace, capable de faire en sorte que le monde du travail soit exempt de toute sorte de violence et de harcèlement. « Pendant nos discussions, toutes les formes de violence doivent être visées et débattues », a-t-il insisté, avant d’inviter les participants à faire preuve d’un esprit de tripartisme, de compromis et de consensus pour affronter les défis du monde du travail. L’esprit renouvelé de tripartisme gouvernement, employeur et employé, a-t-il indiqué, est une condition préalable à la réussite de la conférence dont l’objectif principal est de définir la politique générale de l’organisation.
En effet, outre la question de la lutte contre les actes de violence au travail, les conférenciers aborderont aussi d’autres sujets ayant trait au travail, entre autres, la situation des droits des travailleurs dans le monde entier, l’étude des instruments relatifs au temps de travail, l’égalité des droits des femmes au travail, le dialogue social et l’application des normes qui régissent le travail.
Selon le responsable de l’OIT, pendant ces onze jours de travaux, les débats s’articuleront autour de quatre thèmes, à savoir pourquoi la création d’emploi et le travail décent sont-ils si importants pour promouvoir une paix durable? Que nous disent les récentes expériences du terrain de la contribution du travail décent à la satisfaction des besoins des personnes concernées, en particulier les femmes et les jeunes travailleurs? Comment les interventions sur la promotion de l’emploi peuvent-elles le mieux contribuer à la prévention des conflits, au maintien de la paix et à la résilience? Quelle contribution les partenariats stratégiques peuvent-ils apporter au programme de développement durable et de maintien de la paix; et quel rôle pour l’OIT?
Notons que le 7 juin, un sommet de haut niveau axé sur le monde du travail et le rôle de l’emploi et du travail décent sera aussi organisé à Genève. Il sera destiné à assurer la paix et la stabilité dans les pays émergents, notamment ceux dominés par les situations de crises, de conflits et de catastrophes. Le thème choisi est « Paix et résilience ».