Libye : les élections législatives et présidentielle prévues le 10 décembre

Mardi, Mai 29, 2018 - 18:45

La conférence internationale tenue à Paris, le 29 mai, a fixé le cap en arrêtant les dates des consultations électorales dans le pays.

 

 

 

 

La rencontre de Paris s'est déroulée sur l'initiative du président français, Emmanuel Macron, sous la houlette des Nations unies. Les quatres éminents responsables libyens ainsi qu'une vingtaine de pays et d'acteurs régionaux y ont pris part. Les représentantss libyens à Paris se sont engagés à adopter une base constitutionnelle pour les élections et des lois adaptées d'ici au 16 septembre,  pour que se tiennent ces élections légistalives et présidentielle le 10 décembre de cette année. Ils ont affirmé leur détermination à lutter contre les obstructions au processus électoral  dont les responsables devront "rendre des comptes", sans en préciser les contours. Il a été toutefois noté l'absence de certaines milices et mouvances djihadistes à Paris, peut-être visées par le paragraphe. 

Une déclaration commune a été actée, "de manière constructive" fixant  des élections législatives et présidentielle "dignes de foi et pacifiques". Les principaux acteurs libyens se sont engagés à "en respecter les résultats". Initialement prévue à Paris, la signature de l'accord n'a pas eu lieu. Emmanuel Macron a expliqué les raisons lors de la conférence de presse.
Qu'à cela ne tienne, il a qualifié la convergence des opinions, internationales et libyennes, d'"historique", et d'"étape clé pour la réconciliation". 

Le représentant spécial des Nations unies en Libye, Ghassam Salamé, s'est voulu direct : "Nous ne remplaçons pas les Libyens, c'est à eux à s'entendre entre eux". Ce qu'il a qualifié de "capital", saluant "le volontarisme, l'obstination et l'entêtement" du président français, sans lequels "cet accord n'ait pas eu lieu". Pour lui, l'intérêt libyen doit primer. 

"Assez de sang a coulé", a déclaré, pour sa part, le Premier ministre Fayez al-Sarraj, qui a appelé à l'arrêt des combats en terre libyenne et au dialogue inclusif. Il a insisté sur "l'ingérence négative des pays extérieurs" qui ont souvent pesé sur les accords et au respect de l'Accord pris cette fois-ci à Paris. Néanmoins, il a retenu deux grandes écueils à cet accord : le risque terroriste et l'insécurité. Le Premier ministre libyen pense, en effet, que "la soumission de l'autorité militaire à l'autorité civile" est une base claire dans la pacification et la stabilité de la Libye. 

Les forces de sécurité libyennes ont été chargées de garantir le processus électoral sans ingérence. La déclaration a appelé les autorités libyennes à mettre fin aux gouvernements et institutions parallèles et à encourager le dialogue sous les auspices des Nations unies, de concert avec les institutions libyennes. 
Emmanuel Macron s'est félicité du sentiment de responsabilité de tout le monde. "Une étape importante et indispensable pour la Libye où parfois, nous avons décidé de nous substituer à la décision des Libyens", s'est-il réjoui. Grâce aux élections législatives et présidentielle, le président français veut rendre au peuple libyen sa souveraineté. 

 

Noël Ndong
Légendes et crédits photo : 
Une vue d'ensemble de la Conférence internationale sur la Libye, aujourd'hui à Paris, en présence du président Denis Sassou N'Guesso (AFP)
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