Ouvrant les travaux de la 2e session ordinaire du Sénat, le 2 juin à Brazzaville, le président de cette institution a exhorté les sénateurs à un regard attentif aux affaires inscrites à l’ordre du jour de la session.
« Dès l’instant présent et pendant 70 jours, nos énergies seront focalisées sur le traitement des affaires à l’ordre du jour. Ensemble, nous porterons le regard et nous échangerons sur la vie au Congo avec une oreille attentive prêtée aux soupirs des compatriotes », a déclaré le président du Sénat, Pierre Ngolo.
Il a, en outre, invité les sénateurs à se prêter à cet exercice avec la rigueur et le sérieux qui ont toujours caractérisé leurs prestations. « Notre ligne est celle de la constance dans le traitement des affaires, notre défi est la promotion de la bonne gouvernance et de la démocratie", a-t-il indiqué. Abordant le volet de la paix dans le département du Pool, Pierre Ngolo a souligné que la paix dont nous voyions poindre les signaux et pour laquelle nous sollicitons l’implication de toutes les forces vives nationales est en train de confirmer son installation.
Parallèlement, a-t-il signifié, se renforce le mouvement de retour sur les terres abandonnées des citoyens entre-temps en errance. La tendance positive désormais perceptible est à gérer avec soin, à consolider absolument pour que souffle partout et pour toujours le vent de la paix. En démocratie les divergences d’approches, indispensables au demeurant sont sources des avancées. Elles se gèrent dans la tolérance, sans violence, a-t-il révélé.
Au plan économique, le président de la chambre haute du parlement a rappelé aux sénateurs que cette 3e session se tient dans une conjoncture préoccupante tant elle continue d’affecter le quotidien des citoyens. Cependant, a-t-il souligné, un regard lucide sur notre économie montre que les réformes engagées par le gouvernement d’une part et l’augmentation de la production pétrolière d’autre part impactent la relance macroéconomique qui a déjà fait rebondir le taux de croissance du produit intérieur brut réel à 4% cette année alors qu’il était à 2% en 2017.
Ce frémissement au deuxième trimestre, qui procède aussi du redressement du cours du baril du pétrole et qui augure l’entrée prochaine du Congo à l’OPEP, est une donnée encourageante, tout comme la progression du taux d’inflation qui pourrait atteindre 1, 3% de moyenne annuelle en demeurant en dessous de la norme communautaire qui est de 3%.
La même tendance d’ajustement budgétaire opéré par l’Etat est, en effet, observée par les experts qui notent un recul du déficit budgétaire global base engagements. Le président du Sénat a, par ailleurs, évoqué que la mise en exploitation du projet de minerais de fer de Mayoko dans le massif du chaillu dans le département du Niari vient contribuer à concrétiser la diversification de l’économie congolaise voulue par le chef de l’Etat.
Pour rappel, cette 3e session a, à son ordre du jour, huit affaires au nombre desquels le projet de loi portant création de l’Institut national de la statistique.
Jean-Jacques Koubemba