Si les grandes personnes, en général, ne présentent pas de grandes difficultés à manger tel ou tel autre légume, chez les tout-petits, au contraire, la consommation de légume est l’œuvre de beaucoup d’imagination. Découvrons tout ça ensemble.
« Pour être en bonne santé, il faut manger cinq fruits et légumes dans la journée ». Grâce aux émissions jeunesse, la plupart des enfants (ceux assidus à leur poste de télé) peuvent le répéter comme une ritournelle. Mais une chose est de le savoir et une autre est de le mettre en pratique !
Toutefois, à travers des dessins-animés comme « Popeye » qui tire sa force de sa forte consommation d’épinard ou encore « Bugs-Bunny » qui se présente toujours grignotant une carotte sous les dents - et pas de bonbons ! -, les enfants ont vite découvert le monde de la correcte dégustation. Même les moins jeunes ont assisté avec intérêt à l’abandon de la cigarette pour un brin d’herbe chez leur héros Lucky Luke…
Tout ceci induit un comportement assez changé en matière d’alimentation. Si les nourrissons ne présentent en général pas de trop grandes difficultés à consommer les légumes (vendus en pots) ou les préparations faites maison, ils ne sont pas rares à rejeter des mets liquides, lactés ou solides.
Mais dans la tranche d’âge partant de 3 à 12 ans, manger des légumes pour certaines mères fait l’objet d’un vrai parcours du combattant. « Finis ta soupe ! », « tu n’as pas fini toute ton assiette ! », ou « je n’aime pas ces légumes ! », phrases brèves et scènes habituelles autour de la dinette. Il y faut des trésors d’imagination pour faire avaler la moindre cuillerée !
Les nutritionnistes, les pédiatres assistent de nos jours au Congo à une vraie révolution chez les tout-petits. Bon nombre d’enfants n’arrivent pas à prendre goût à la nourriture de manière générale. Le seul fait de consommer s’avère difficile.
Ces enfants qui jusqu’à 3 ans, et malheureusement en plus, détestent la nourriture, restent attachés à leur biberon. Pour certaines mamans, la cuisine ne devient plus un problème, parce que le biberon que certains enfants continuent de réclamer jusqu’à plus tard en âge, résout tous les problèmes. Elles répondront : « Mon enfant ne mange pas la nourriture ». Entendez : la nourriture solide même quand il a déjà ses dents ! Mais il existe des mamans chez qui ces « caprices » sonnent l’alarme et qui recherchent les recettes des grands-mères pour faire manger leur petit.
Du point de vue des enfants, de manière générale, les légumes ne sont pas bons, ils sont amers, fades ou encore seulement destinés aux parents. Mais même ceux qui n’arrivent pas à accepter de plein gré le légume vert, cuit ou non, se laissent tous conquérir par la tomate.
Eh oui ! Les tout-petits ne le savent pas avec précision mais la tomate est bel et bien un légume qui ne manque presque pas dans les repas du quotidien congolais. Après ce légume tout rouge, ce sont les petits pois (pour leur présentation en forme de billes ?) qui attirent la curiosité des enfants. Le goût pas trop repoussant contribue à leur succès auprès des enfants qui se laissent subjuguer.
D’autres légumes « acceptés » : la carotte, bien avant les épinards de Popeye. Mais le problème, en fin de compte, ce ne sont pas les enfants réticents mais les parents en difficulté économique pour présenter une alimentation variée en goût – et en couleurs – pour attirer les enfants près de l’assiette.
Une erreur est trop couramment faite en parlant de légume : imposer au lieu d’expliquer. Il ne faut pas se lasser d’expliquer l’importance que revêtent les légumes pour leur croissance et aussi ne pas cesser de cuisiner le plus simplement possible les légumes tant redoutés par nos protégés.
A bientôt pour d’autres découvertes sur ce que nous mangeons !