Le décorateur, organisateur de mariage et styliste marque son empreinte dans le monde de la mode et de l’événementiel en Afrique en général et en Côte d’Ivoire en particulier. Époux et père de trois enfants, l’homme aux cheveux blonds nous fait part de sa passion et de la lecture qu'il fait de la mode aujourd’hui. Entretien.
Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : Qui est Reda Fawaz ?
Reda Fawaz (R.F.) : Je suis Ivoiro-Libanais, styliste d’événement, créateur d’ambiance, décorateur, fleuriste, designer wedding et event planer, promoteur de la Fashion event du rêve à la réalité. J’ai débuté ma carrière par la danse pour plus tard poser mes valises en Côte d’Ivoire, par amour pour ce pays qui m’a vu naître. Mon métier consiste en gros à créer, selon les envies, les personnalités et les goûts de mes clients, un événement sur mesure avec en plus mes conseils et ma touche. C’est depuis mes 7ans d’âge que je dessine des robes des mariages.
L.D.B.: D’où puisez-vous votre inspiration ?
R.F. : Mes inspirations viennent de ma personnalité, de ma façon de voir les choses, le beau, la simplicité. Organiser, synchroniser, décorer, coudre la robe de la mariée, c’est beaucoup de boulot, d’où être original est la meilleure chose pour donner de son mieux.
L.D.B.: Qu’est-ce que vous affectionnez le plus dans votre travail ?
R.F. : Tout est passionnant mais les mariages me fascinent le plus. Etant père de trois garçons, j’ai l’impression de donner une fille en mariage à chaque fois que je confectionne une robe de mariée. C’est beau de contribuer au bonheur des autres. Par ailleurs, c’est la raison pour laquelle je n’aime pas décorer les enterrements, parce que j’aime vivre dans la joie.
L.D.B.: Quels sont les plus beaux moments de votre carrière ?
R.F. : Il y en a tellement mais les plus touchants, c’est l’obtention de mes diplômes l’un après les autres, acquis dans les meilleures écoles d’événementiel, les trophées de meilleur manager de mode et de meilleur Fashion Event du rêve à la réalité, mon diplôme de lauréat du concours de « la petite robe noire de Guerlain » et de « guest designer » de la Côte d’Ivoire pour les 170 ans de Vlisco et mes trois parfums « classe » ; « the man » et « love flowers ».
L.D.B.: A quelle difficulté faites-vous face lors de l'organisation des mariages ?
R.F. : J’ai trois prototypes de mariées : celle qui sait ce qu’elle veut, celle qui est perturbée et ne sait pas ce qu’elle veut et celle qui vient pour se faire conseiller et orienter. En général, c’est toujours un peu compliqué de convaincre une mariée de changer d’avis sur certaines choses. Mais là plupart de temps, cela marche toujours, on finit par trouver un point d’entente et aboutir à la réalisation d’un beau mariage.
L.D.B.: Votre lecture de la mode africaine et ivoirienne ?
R.F. : On a de plus en plus de jeunes créateurs entre 20 et 22 ans qui évoluent dans la mode et c’est bon pour l’Afrique et la Côte d’Ivoire d’avoir une relève. Chacun a un cachet, une signature et la jeunesse dont je parle est en admiration des grands créateurs. La mode africaine et ivoirienne sont donc en effervescence, il y a de la matière pour tous les goûts et chacun peut donc trouver sa place.
L.D.B.: Qu'est ce qui vous déplait dans l’habillement des jeunes d’aujourd’hui ?
R.F. : Ce sont les sous-vêtements visibles au-dessus du pantalon. On peut être extravagant en matière de mode mais rester pudique, cela fait partie de l’éducation qu’on a reçue. En plus, c’est une mode née dans les prisons américaines. C’est un signe, une marque qui ne porte pas une bonne connotation.
L.D.B.: Des perspectives ?
R.F. : Oui ! mon évènement en fin d’année, un projet dans le cinéma, mon travail sur d’autres parfums et bientôt un livre sur ma biographie.