La cérémonie de lancement a eu lieu le 27 septembre au centre de santé intégré de Mbota, dans le 4e arrondissment Loandjili à Pointe-Noire, en présence de Florent Balandamio, directeur de cabinet du ministre de la Santé et de la population ainsi que des autorités de la ville océane.
Le gouvernement de la République du Congo a déclaré officiellement, le 23 août, l’épidémie de fièvre jaune dans le pays avec comme épicentre le district sanitaire dans le département de Pointe-Noire. La vaccination étant une arme efficace pour interrompre la transmission de cette maladie infectieuse, il a été recommandé l’organisation en urgence d’une campagne réactive de vaccination dans ce département. « La campagne de vaccination réactive que nous lançons ce jour concerne 1 157 322 personnes âgées de 9 mois et plus. Le vaccin confère une immunité à vie. Pour mener à bien les activités de cette campagne, environ 2100 personnes sont mobilisées. Elle durera six jours et nécessitera le déploiement d’une lourde logistique à savoir plus d’un million de doses de vaccin anti amaril, des seringues, de boîtes de sécurité, des véhicules et des motos », a indiqué le Dr Edouard Ndinga, délégué de la représentation de l’OMS au Congo. Selon lui, « c’est en considération de ce qui précède que l’OMS a saisi le Groupe International de Coordination pour l’approvisionnement de vaccin anti amaril (GIC-Fièvre jaune ) pour acquérir les doses de vaccin exigées. En effet, cette campagne a pu avoir lieu que grâce à la volonté de l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI) d’avoir accepté d’apporter un appui exceptionnel au Congo car le pays étant sorti de l’éligibilité des fonds Gavi. C’est ici l’occasion de féliciter les membres de l’Alliance Gavi pour ce soutien combien appréciable et qui permettra de sauver plusieurs vies humaines».
Ainsi, jusqu’au 1er octobre, dans les centres de santé publics et privés, dans les écoles, les églises et autres lieux, les membres de l’équipe de coordination de la campagne de vaccination contre la fièvre jaune vont administrer près de 1 233 000 doses de vaccin anti amaril. Afin de garantir la réussite de cette campagne, la mobilisation de tout un chacun (partenaires techniques et financiers, autorités politico-administratives, confessions religieuses bref toute la société civile) est souhaitée.
Rappelons que la République du Congo met en œuvre la surveillance au cas par cas de la fièvre jaune depuis plus d’une décennie. Ainsi, des cas suspects sont détectés, prélevés et acheminés vers le laboratoire pour la confirmation biologique en vue de la détection précoce d’une éventuelle épidémie. Cette activité a été renforcée depuis les dernières épidémies de fièvre jaune que le pays a connues.
La fièvre jaune est une fièvre hémorragique virale. Depuis 1980, on observe une recrudescence de la maladie en Afrique avec une augmentation du nombre de cas notifiés et du nombre de pays déclarant des cas. 