L'activité fait partie aujourd'hui des gagne-pain qui prennent de l’ampleur dans les plus grandes villes du pays. Suivant l’allure exponentielle de parution des nouvelles marques, les ateliers des techniciens de fortune ne cessent de pousser comme des champignons.
« Depuis huit ans, la réparation des téléphones me procure beaucoup d’avantages. Il me permet de subvenir aux besoins de ma famille, d’être toujours propre et élégant », a témoigné Aldin Mampinga, technicien exerçant dans la galerie itel, au marché Total, à Bacongo, deuxième arrondissement de Brazzaville.
Pratiqué par des expatriés au départ, ce métier a conquis les nationaux qui, pour la plupart, ont appris sur le tas.
« Le téléphone est un outil indispensable de nos jours. Cela signifie que nous devrons prendre au sérieux notre travail du fait qu’il assure notre indépendance et permet de rendre service à nos différents clients », a indiqué Moustapha, réparateur installé dans la galerie Arc-en-ciel à Moungali, dans le quatrième arrondissement. A l'instar de ce dernier, Kevin Likibi opérant à Diata et Prosper Mouanga installé au terminus Mazala ont reconnu également que la réparation des téléphones portables procure des avantages bien qu'elle relève encore du secteur informel.
Ce travail demande beaucoup de créativité et d’adaptation car l’arrivée des nouvelles marques de téléphone conduisent ces réparateurs, pour certains amateurs, à revoir leurs connaissances mais aussi à s’adapter aux nouvelles fonctionnalités et aux problèmes qui surviennent. Si les avantages sont nombreux, ceux-ci contrastent souvent avec plusieurs risques. « Tout dépend de la gestion et de la façon de faire, parce que les risques sont toujours présents dans ce métier » a lancé Kevin Likibi.
Notons que ces techniciens n’ont pas de recettes journalières sûres. Aldin Mampinga a conclu qu’il peut gagner en un jour soit deux mille francs, soit dix mille francs mais lorsque tout va bien, il peut atteindre jusqu’à quarante mille francs CFA.