La première promotion en Master II en santé publique au Centre inter-Etat d’enseignement en santé publique d’Afrique centrale (Ciespac) ont reçu le 6 octobre, les diplômes de fin de formation après deux ans d’apprentissage à Brazzaville.
Au total, vingt-quatre impétrants en majorité d’origine congolaise sont devenus des maitres en santé publique dans les filières de gestion des établissements et services de santé ainsi que celle des programmes de lutte contre les endémo-épidémies.
Les diplômes décernés permettront aux lauréats d’avoir la capacité d’assumer les responsabilités de gestionnaires des établissements et services de santé. Certains ont reçu des distinctions honorifiques dont le prix de l’excellence et de discipline, prix de travail ainsi que le prix académique.
Notons que la cérémonie de remise des diplômes a été couplée au lancement officielle de la rentrée académique de la deuxième promotion en Master au titre de l’année 2018-2019.
A cette occasion, plusieurs allocutions ont été prononcées pour la circonstance. Parmi celles-ci, figurent, celles du secrétaire exécutif de l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies, Manuel-Nso Obiang Ada, représentant de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, Placide Iloki, le directeur du Ciespac, le Pr. Pierre Marie Tebeu et les représentants des ministères de la santé et de la population ainsi que ceux de l’enseignement supérieur.
Manuel-Nso Obiang Ada, a rappelé que le centre n’est pas à sa première vague de formation des hauts cadres de santé publique depuis sa création 1981. Selon lui, dix-huit cadres sont formés chaque année au centre.
Au total, cent quatre-vingt-quinze cadres supérieurs de santé publique dont cent vingt techniciens supérieurs de santé publique, quarante pour des études supérieures de santé publique et trente-cinq cadres pour le diplôme professionnel de santé publique de 1986 à 1997 avant les événements de 1997 à 2008.
Le représentant de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, Placide Iloki, a loué la décision prise du respect du quota de la deuxième promotion dont chaque pays membres de la Cemac disposera de quatre places et les six apprenants en provenance de divers pays.
Le représentant du ministre de l’enseignement supérieur, Jean Goma Maniongui souligné le déficit des doctorants en santé publique.
Il a lancé un appel à contribution aux différents Etats pour alimenter des bourses dédiées à des recherches doctorales en santé publique. « Les activités de terrain peuvent bien être assumées par des cadres disposant d’un master en santé publique, mais les activités de recherche méritent d’être conduites et encadrées par des chercheurs chevronnés, étant passés par des doctorat », a-t-il dit.
Le Pr. Pierre Marie Tebeu a rappelé la mission du Centre inter-Etat d’enseignement en santé publique d’Afrique centrale : former les cadres de haut niveau en santé publique, compétents et efficaces pour contribuer à la résolution des nombreux problèmes auxquelles doivent encore faire face le système de santé en zone Cemac : les difficultés d’organisation, la rareté des ressources de tous genres, l’insuffisance d’actualisation et de renforcement du savoir.