Prétendu génocide des laris : la JUR appelle à une enquête indépendante

Mercredi, Novembre 7, 2018 - 12:30

Intervenant le 6 novembre à Brazzaville sur le livre de Dominique Kounkou, le président de la Jeunesse unie pour la République (JUR), Aurélien Briand Miamissa, a demandé des investigations sur la question afin d’établir les responsabilités des uns et des autres avant de parler de génocide qui n’est,  selon lui, qu’un concept juridique.

 

Au sujet de l'ouvrage intitulé « Le génocide des laris au Congo », Aurélien Briand Miamissa a signifié :« Il faut laisser à la justice le temps de mûrir la question, mener des investigations. Ce n’est pas tout de dire que le livre de Kounkou est interdit au Congo. C’est un paramètre ». Selon le président de la JUR, l'auteur de ce livre a posé un problème. « Il pense que dans le Pool, il y a eu un génocide. Maintenant si le pouvoir pense le contraire, il lui appartient de dire ce qui s’est passé. Il faut tout de même admettre de commun accord qu’il y a eu des crimes, des exactions, des pertes en vies humaines de part et d’autre.  Du côté des rebelles et des forces armées congolaises qui défendaient le pays. Maintenant, il va de soi ; chacun l’appellera comme il veut, génocide, crime contre l’humanité, peu importe les concepts. Je suis opposant et je pense qu’il y a eu des crimes dans ce département », a-t-il souligné.

Et d’ajouter : « Pour nous à la JUR, condamner Dominique Kounkou n’est pas une solution, l’épauler non plus n’est pas une solution. Il faut s’asseoir autour de la question et chercher à savoir ce qui s’est réellement passé.  Pendant plus de deux ans le Pool a vécu un calvaire. Mais il n’y a pas que les gens du Pool qui ont vécu cela. Il y a aussi des parents du nord qui ont perdu leurs enfants dans cette crise. »

Toujours pour Aurélien Briand Miamissa, l’accord de Kinkala n’était pas un projet très opportun pour la population, il fallait avant tout mener une enquête. « Aujourd’hui, on parle du ramassage des armes. Les vraies armes à ramasser sont les rancœurs que portent les parents des familles éplorées », a conclu ce dernier.

 

 

Jean Jacques Koubemba
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