Le producteur de ce festival a prévu beaucoup d’innovations dans cette troisième édition dont le slogan reste « L’art, le talent et la danse »
« La Fécodu dance contest » est un battle. Ce mot anglais qui signifie bataille peut donc désigner un combat de danse ou de rap. Cette année, la compétition aura la particularité d’être 100% africaine, a expliqué ce jeune promoteur congolais qui, depuis quatre ans, a mis en place la Fédération congolaise de danse urbaine au sein de laquelle a été créé le festival « Fecodu dance contest ».
Ce rendez- vous d’échange culturel, qui s’étendra sur trois jours, se déroulera le 9 décembre à la préfecture de Brazzaville. Les TDK de l’Angola, les All premier Crew de la République démocratique du Congo, Gabao dance urbaine du Gabon et les trois groupes congolais, à savoir Demolition Crew, Influence Crew et Universel dance, tels sont les differents ensembles retenus pour ce festival . Novelge Bintsamou a annoncé pour le 6 décembre l’arrivée des artistes.
Sans la musique, il n’y a pas de danse. Pour donner une touche particulière à sa compétition de danse, le promoteur a invité les artistes de marque. « Il y a Biz Ice qui est un artiste urbain congolais qui fait le rap et qui porte des messages qui touchent la jeunesse. Il y a aussi Noir Feeling, ce sont des jeunes congolais qui sont dans le label (Wana Banani). C’est un grand groupe qui porte des messages dans leur chanson notamment Vie Na nga. Il y a Espoir la tigresse, une artiste gabonaise. Elle sera là pour apporter son message dans ce festival »
Le choix porté sur ces artistes témoigne de la volonté de l’organisateur à sensibiliser la jeunesse au phénomène Kuluna. D’ailleurs, le thème retenu cette année pour le forum qui se tiendra le 8 décembre est : « Je ne suis pas l’instrument du Kuluna ». Une préoccupation à laquelle, il a par ailleurs invité les autorités, les enseignants et les docteurs aux débats afin de trouver les solutions.
« C’est un fléau qui est en train de gaspiller la jeunesse africaine. Ce n’est pas seulement au Congo. Il se passe au Gabon où on l’appelle par Bangando, en RDC, il est appélé Kuluna et au Congo par les Bébés noirs. En Angola, il y a une autre appellation. Vu que la danse urbaine fait partie de la jeunesse, nous avons ciblé un public jeune. Pourquoi pas faire appel aux autorités, aux enseignants, aux docteurs pour débattre sur le sujet. Le forum ne sera pas pour la jeunesse, c’est pour trouver la solution pour cette jeunesse », a souhaité Novelge Bintsamou.
Le 9 décembre, la « battle-dance » mettra en confrontation les danseurs internationaux invités. « Au lieu de se battre avec les machettes comme le font les Kuluna, je préfère que la jeunesse se batte avec la danse pour défendre les couleurs de leur pays. C’est pour une bonne cause. Aujourd’hui dans d’autres pays, les danseurs sont les professionnels et ils gagnent bien leur vie de ce qu’ils font », a-t-il souligné.
Dans les autres rubriques du festival, Novelge Bintsamou a prévu de faire visiter les étrangers les coins historiques de Brazzaville avant le dîner de gala au cours duquel les partenaires seront sensibilisés à la grandeur du festival. Ce jeune producteur a toutefois déploré le manque de soutien du ministère de tutelle.