L’éducation est une base dans la vie d’un enfant. Très fondamentale, elle contribue à son épanouissement pour devenir demain un cadre de la République. Aucun enfant ne devait donc être abandonné sur la route de l’encadrement scolaire de qualité.
Il y a des enfants qui n’ont pas d’aptitudes intellectuelles mais qui veulent bien aller à l’école comme les autres. Pour répondre à cette préoccupation récurrente et lancinante, Arthur Mizère Mambou, alias Rasta Rezesse, a alors ouvert, depuis près de trente ans, un centre d’encadrement dénommé précepte scolaire Arthur-Auguste-Mizère, nom donné en mémoire de son défunt père.
Ce centre, contrairement à d’autres qui reçoivent des enfants dotés de facultés intellectuelles acceptables, recrute les enfants qui ne peuvent plus faire l’espoir d’une famille, leur handicap intellectuel les empêchant d’aller plus loin dans les études. Chez Arthur, les enfants qui y sont admis viennent bras ballants, c’est-à-dire sans aucune fourniture scolaire. Il accueille aussi les enfants de la rue, les orphelins et ceux dont les parents n’ont pas de moyens. Tout ce qu’on leur demande, c’est plus de concentration et d’attention.
Certains établissements scolaires publics qui constatant des défaillances chez certains de leurs élèves les envoient également chez Arthur pour le développement de leurs capacités intellectuelles. Le travail qu’il fait depuis près d’une trentaine d’années l’a donc fait connaître auprès des directeurs de ces écoles. Des enfants qui ont séjourné au centre précepte scolaire Arthur ont vu leur niveau scolaire transformé. Ils font leurs exercices à même le sol qui pour Arthur est très important dans la vie. Le fait qu'ils écrivent à même le sol avec des tiges réduit les dépenses. Cela bannit le complexe, les enfants travaillent en toute simplicité, a-t-il expliqué. Une fois admis au centre précepte Arthur, les enfants ne repartent plus dans d’autres établissements jusqu’à la fin de leur encadrement qui peut durer une année ou plus. A côté d'eux, il y a également des attardés mentaux que le centre reçoit. «Avec ces enfants, il faut se plier à leur rythme de compréhension pour mieux les aider. Et la répétition étant la mère de la science, ils finissent par retenir ce qu’on leur apprend. J’ai déjà eu soixante-dix-sept attardés mentaux», a précisé Arthur qui dit que son centre reçoit également beaucoup d’enfants des dignitaires du pays. Il nourrit les ambitions de construire une grande école privée avec internat pouvant accueillir plus de trois cents élèves.