Santé: la ciboulette, source d’antioxydants, de vitamine K et C

Lundi, Décembre 3, 2018 - 13:15

L'herbe aromatique que l’on retrouve dans plusieurs plats et sauces de la gastronomie est reconnue grâce à sa saveur douce et fraîche. On la trouve sous forme de petite botte sur nos étals. Peu calorique, elle permet de lutter contre l’apparition de certains cancers.

Qu’est-ce que la ciboulette ?

Selon le nutritionniste, les fines herbes ne sont habituellement pas consommées en grande quantité. Utilisées comme assaisonnements, elles ne peuvent alors pas procurer tous les bienfaits santé qui leur sont attribués. L’ajout de fines herbes de façon régulière et significative aux aliments permet de contribuer, ne serait-ce que de façon minime, à l’apport en antioxydants dans l’alimentation. Par contre, la consommation de fines herbes à elle seule ne peut répondre aux besoins en antioxydants du corps.

Valeurs nutritionnelles

Nutriments et quantités, pour 100g de ciboulette : protéine : 2.62 g; lipides: 0.52 g; glucides: 2.1 g; eau: 90.2 g; fibres: 3.19 g; vitamine C: 39.7 mg; vitamine B9: 78.3 µg; bêta-carotène: 1610 µg; potassium: 275 mg; phosphore: 46.3 mg; magnésium: 23.8 mg.

Pourquoi en manger ?

La ciboulette a trois bienfaits

1. Les antioxydants sont des composés qui réduisent les dommages causés par les radicaux libres dans le corps. Ces derniers sont des molécules très réactives qui seraient impliquées dans l’apparition des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies liées au vieillissement. Quelques chercheurs ont évalué la capacité antioxydant des fines herbes et tous s’entendent pour dire qu'elles ont une capacité antioxydant non négligeable, parfois même plus élevée que celle de certains fruits et légumes. Cela démontre qu’effectivement, l’ajout de fines herbes de façon régulière dans l’alimentation contribue à l’apport en antioxydants. Plus spécifiquement, l’activité antioxydant de la ciboulette pourrait être attribuable à son modeste contenu en vitamine C et en caroténoïdes mais surtout à la présence de flavonoïdes.

2. Une étude épidémiologique démontre que la consommation de légumes de la famille des alliacées (incluant la ciboulette, l’ail et l’oignon) pourrait prévenir les cancers de l’estomac et de l’œsophage. En effet, à la lumière de ces résultats, les personnes consommant de la ciboulette chinoise une à trois fois par mois auraient de 64 à 74 % moins de risque de souffrir d’un cancer de l’œsophage ou de l’estomac que celles qui en consommeraient moins d’une fois par mois. Comme mécanismes d’action, les auteurs proposent les propriétés antibactériennes et antifongiques des légumes de la famille des alliacées.

3. La ciboulette fraîche est une source de vitamine K pour la femme, nécessaire pour la synthèse de protéines impliquées dans la coagulation du sang (autant dans la stimulation que l’inhibition de la coagulation sanguine). Elle joue aussi un rôle dans la formation des os. En plus de se trouver dans l’alimentation, la vitamine K est fabriquée par les bactéries présentes dans l’intestin, d’où la rareté des carences en cette vitamine.

Bien conserver

Au réfrigérateur : les feuilles des deux types de ciboulette se conservent une semaine. L’idéal est de les mettre dans un linge humide que l’on rincera chaque jour. Elles se dessécheront moins de cette manière. Les bulbes étroits, sans leurs feuilles, se conservent quelques semaines.

Au séchoir : les feuilles se sèchent mal. Même la ciboulette lyophilisée du commerce n’a guère de saveur. Par contre, les fleurs supportent bien le séchage.

Au congélateur : on peut congeler feuilles et fleurs en les mettant, finement ciselées, dans le bac à glaçons et en les recouvrant d’eau.

Mettre les fleurs à macérer un mois dans du vinaigre et filtrer. Ce vinaigre aromatique aura retenu l’arôme de la ciboulette, en plus de la couleur de la fleur. C’est une autre manière de la conserver.

Manier du beurre avec des feuilles de ciboulette ou d’ail tubéreux et congeler par petites portions.

Contre-indications

La ciboulette contient de la vitamine K. Cette vitamine, nécessaire, entre autres, à la coagulation du sang, peut être fabriquée par l’organisme en plus de se retrouver dans certains aliments. Les gens prenant des médicaments anticoagulants, par exemple ceux mis en marché sous les appellations Coumadin, Warfilone et Sintrom, doivent adopter une alimentation dans laquelle le contenu en vitamine K est relativement stable d’un jour à l’autre. Les fines herbes, dont la ciboulette, contiennent cette vitamine et doivent donc être utilisées comme assaisonnement seulement. Il est conseillé aux personnes sous anticoagulothérapie de consulter un diététiste-nutritionniste ou un médecin afin de connaître les sources alimentaires de vitamine K et de s’assurer d’un apport quotidien le plus stable possible.

Aubin Banzouzi
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