Dans un message rendu public à la veille de Noël le 24 décembre, la ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique, Destinée Hermella Doukaga, a invité les parents et les jeunes au devoir de responsabilité et à la prudence en cette période festive
Les fêtes de Noël et de Nouvel an demeurent comme toujours des occasions festives offrant des merveilleuses opportunités de retrouvailles, de divertissement et de joie aux populations. Selon la ministre en charge de l’éducation, ces évènements peuvent aussi très vite, si l’on y prend garde, se muer en messes d’inversion de valeurs civiques et morales. Les conséquences étant des situations induites désastreuses pour les enfants et les familles, voire la société.
C’est ainsi qu’elle a rappelé l’impérieuse nécessité d’observer la réglementation en vigueur au Congo, afin de protéger les enfants et prémunir la société des vices qui alourdissent son essor vers la béatitude. « Il est souvent observé pendant ces moments d’euphorie, à la faveur d’une tradition populaire déplorable qui, désormais tire l’ampleur de son extension dans nos villes, que des jeunes, mineurs somme toute, accourent les avenues et les rues jusqu’à des heures indues et s’enlisent dans des bars, bistrots et autres lieux de jouissance habituellement interdits d’accès au regard de leurs âges », a rappelé Destinée Hermella Doukaga, dénonçant la complicité des parents ou des administrateurs de ces lieux de jouissance.
Paraphrasant Victor Hugo, la ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique a indiqué que « le droit et la loi sont les deux forces : de leur accord naît l’ordre, de leur antagonisme naissent les catastrophes ». « Il est clair que le droit aux loisirs et à la parade est droit sous condition de la loi, une exigence qui appelle les parents au respect scrupuleux des dispositions de la loi n°60-18 du16 janvier 1960 tendant à protéger la moralité de la jeunesse congolaise et de celles de la loi n°6-2010 du 14 juin 2010 protection de l’enfant en République du Congo, particulièrement pendant cette période festive et en tout temps de façon générale », a-t-elle précisé.
Elle compte, par ailleurs, sur l’application du décret n°60-95 du 3 mars 1960 règlementant la fréquentation des débits de boissons, bars-dancing et le décret n°60-94 du 3 mars 1960 règlementant la fréquentation des salles de cinéma et des spectacles pour les enfants de moins de 16 ans, par la force publique. Ceci avec professionnalisme et la dextérité en cette période de fête et en tout temps. «J’encourage la force publique à faire davantage preuve de professionnalisme dans l’encadrement et la protection des populations en cette période particulière en les assurant de sa présence, dans un esprit de respect des droits et de la dignité de la personne humaine, dans l’intransigeance et l’impartialité qu’exige la teneur de la loi », espère-t-elle.
S’adressant aux parents et aux jeunes, elle les a invités au devoir de responsabilité et à la prudence, car, dit-elle, la fête ne devrait pas être la date, pour les jeunes, de se livrer à des entreprises répréhensibles. Il s’agit notamment de l’organisation des exhibitions obscènes ; la consommation abusive des alcools et des drogues ainsi que des stupéfiants ; les rixes de toutes formes ; le vol, le viol et autres inciviques qui perturberaient l’ordre public. Ces comportements néfastes exposeraient dangereusement les jeunes aux maladies sexuellement transmissibles et aux grossesses précoces. « J’invite donc les jeunes filles et garçons à la mesure ; les parents à la vigilance », a conclu Destinée Hermella Doukaga.
Notons que le but de privilégier l’approche pédagogique de l’appropriation des lois de la République par les citoyens, les services du ministère en charge de l’Education civique, ont effectué des descentes régulières de proximité à l’endroit des tenanciers des bars-dancings et autres lieux de jouissance dans les principales villes du pays, dans la période de janvier à octobre.