Elections du 30 décembre : les télécoms invitées à désactiver les cartes SIM vendues à la Céni

Mercredi, Décembre 26, 2018 - 13:30

L'appel a été lancé par huit candidats à la présidentielle, convaincus que la Centrale électorale s’apprête à organiser un vote électronique et que les machines à voter ne serviront pas seulement à imprimer les bulletins.

A la veille des scrutins prévus ce dimanche 30 décembre, la Commission électorale nationale indéépendante (Céni) est toujours l’objet des suspicions de la part des candidats à la présidentielle qui dénotent dans ses actes des velléités de fraude électorale au profit du dauphin de Joseph Kabila. Pour le collectif de ces candidats, la Centrale électorale s’apprêterait à organiser un vote électronique pourtant prohibée par la loi. Dans une déclaration faite ce 26 décembre à Kinshasa, ces candidats, à savoir Théodore Ngoyi,  Marie-José Ifoku, Martin Fayulu, Jean Mabaya,  Seth Kikuni, Sylvain Masheke, Tebabo Soborabo et Jean Maluta (les deux derniers s’étant fait représenter) ont fustigé cette démarche jugée anticonstitutionnelle de la Céni. Celle-ci, ont-ils révélé, n’entend utiliser la machine à voter que pour imprimer les bulletins, les autres opérations étant négociées par voie électronique.

Une information qu’ils tiennent de TV5 Monde qui, dans sa livraison du 23 décembre en rapport avec la transmission électronique des résultats de vote, aurait confirmé le vote électronique citant notamment le rapporteur adjoint de la Céni et le personnel chargé de la formation. « Considérant que la Céni a commandé des cartes SIM auprès des opérateurs de téléphonie mobile - ce qui corrobore les informations recueillies par TV5 Monde sur le vote électronique interdit par la loi - demandons aux opérateurs de réseaux téléphoniques (…) Vodacom, Orange, Airtel, Africell et autres de mettre à la disposition du public tous les numéros des cartes SIM vendues à la Céni », ont déclaré ces huit candidats.

Ces numéros, à en croire Théodore Ngoy et ses pairs, sont affectés aux puces qui sont incorporées dans les machines à voter pour la transmission des données à la Centrale électorale. Ce qui, d’après eux, donnerait libre cours à toute velléité de manipulation des résultats. Aussi appellent-ils les opérateurs des télécommunications implantés en République démocratique du Congo à désactiver les fameuses cartes SIM vendues à la Céni afin de se conformer à la loi électorale.

Alain Diasso
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