Bon nombre de fumeurs actifs vivant à Ponténégrins continuent de mettre mal à l’aise d’autres habitants dans des milieux publics tels, les transports en commun, les administrations, et autres places publiques avec la fumée de leurs cigarettes.
Une querelle a opposé ce mercredi 16 janvier, un contrôleur de bus qui faisait la ligne 3 allant du Fond Tié-Tié aux trois lycées avec un client à cause de la fumée de la cigarette du contrôleur qui embaumait tout le contenu du bus. « Quelle mesure ! Et si elle existe, je n’ai rien à voir avec cette mesure sur l’interdiction de fumer en public. Emmène-moi là où tu voudras », ce sont- là des propos du contrôleur réagissant à la remarque qui lui a été faite par le client.
Ces propos soulèvent un vrai problème à la fois de la méconnaissance de cette mesure gouvernementale et de celle des différentes pathologies que cette fumée de la cigarette peut occasionner chez le fumeur actif lui-même et chez les autres dits fumeurs passifs, c’est-à-dire son entourage immédiat. Ce cas n’est qu’un arbre qui cache la forêt, car plusieurs personnes semblent fouler au pied cette mesure, car partout, dans n’importe quel milieu public, notamment dans des marchés, débits de boisson, administrations, salles d’attente des hôpitaux, dans des bureaux d’autrui, dans des transports en commun, dans des parcelles d’habitation, certains ponténégrins fumeurs ne se gênent pas à suffoquer la respiration des autres par la fumée de leurs cigarettes.
Cette méconnaissance ou ce manque d’intérêt pour cette mesure s’observe aussi à travers des ventes abusives des cigarettes de toute qualité dans des kiosques sur les grandes artères et avenues de la ville. Ainsi pour le médecin retraité Foungui-Okoko Cébastien interrogé sur ce comportement de ces fumeurs en public, « le gouvernement en prenant une telle mesure a conscience de préserver la santé des citoyens tout en renforçant le système de prévention médicale. Encore que les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé au niveau mondiale sont édifiantes sur les dégâts causés par le tabac. Le tabagisme entraîne plus de décès à travers le monde que l’infection par le Vih/sida, la tuberculose, les accidents de voiture, les suicides et les homicides combinés », a-t-il indiqué.
C’est donc au cours de la réunion du Conseil des ministres du 11 avril 2018 que le gouvernement congolais avait adopté la dite mesure portant l’interdiction de fumer dans les lieux à usage public. « Aux termes du projet de décret en examen, il est strictement interdit de fumer dans les espaces à usage public ou collectif, dans des lieux ouverts ou fermés, à usage commun d’habitation », indiquait le compte rendu du Conseil des ministres. Et dans la même optique, il a été adopté aussi le projet de décret portant conditionnement et étiquetage du tabac et ses produits dérivés qui est une application de la loi 12-2012 du 4 juillet 2012, relative à la lutte anti-tabac.
L’article 2 dudit projet indique que tout paquet, cartouche et carton de tabac, de ses produits dérivés et toutes autres formes de conditionnement, d’étiquetage extérieur et intérieur des produits du tabac doivent comporter, sans aucune exception, des mises en garde sanitaires et des images décrivant les effets nocifs de la consommation du tabac, en français et en langue vernaculaire.
Notons qu’il faut une pérenne campagne de sensibilisation pour pouvoir venir à bout de cette mesure que de nombreux fumeurs ponténégrins semblent fouler au pied ou ignoré. Et le Congo en adoptant ce projet de décret s’inscrit là dans la logique de l’Organisation mondiale de la santé qui avait institué au niveau mondial la journée du 31 mai comme celle relative à la lutte sans tabac. Car « le tabac vous brise le cœur. Choisissez la santé, pas le tabac », souligne l’OMS.