L'Institut français, en charge de l'action culturelle extérieure de la France, veut renforcer ses partenariats avec l'Afrique en particulier dans les domaines du cinéma et de l'art contemporain.
"Nous voulons faire bouger les lignes de notre relation avec le continent africain", a déclaré, mardi soir, Anne Tallineau, directrice générale déléguée de l'établissement public lors de la présentation de la saison 2019.
L'Institut français (IF), instrument du "soft power" à la française, entend développer de nouveaux partenariats avec les centres d'art indépendants en Afrique tout en préparant "Africa 2020", la saison de l'Afrique en France dont l'idée avait été lancée par le président français, Emmanuel Macron, en novembre 2017 à Ouagadougou.
"Invitation à regarder et comprendre le monde d'un point de vue africain", Africa 2020 diffusera une programmation en provenance des cinquante-quatre Etats du continent, axée sur la création contemporaine. L'IF renforcera aussi le travail de "Ciné Afrique", une des plus importantes cinémathèques de films africains au monde avec mille six cents titres. Le but est de "restaurer vingt films d'ici à 2020 ", a indiqué Emilie Boucheteil, directrice du département cinéma.
Enfin, et dès le début 2019, le programme de formation en ligne de professeurs francophones "IFClasse" sera lancé au Sénégal, en République démocratique du Congo, au Mali et au Maroc.
Dans l'ensemble, l'institut peut compter sur un budget reparti à la hausse (+ deux millions d'euros en 2019, sur un total de trente-quatre millions d'euros de subventions), après une baisse d'un quart entre 2011 et 2017.
"Le budget n'est plus en réduction: c'est symbolique" en ces temps de restriction, s'est félicité le président de l'IF, Pierre Buhler.
Quelque 80% de la croissance du nombre de francophones dans le monde est due à l'Afrique.