La principale ressource minière exportée par la RDC a baissé d’environ 55 %, passant de 80 000 dollars américains USD en début 2018 à 35 000 dollars en janvier 2019 (Source London metal exchange). En perdurant, cette situation pourrait placer les prochains animateurs de l’exécutif national dans l’incapacité de tenir leur engagement d’augmenter les recettes nationales prévues dans la loi des Finances 2019 et de mettre en œuvre les nouvelles politiques nationales de rupture tant attendues.
En l’espace de douze mois, soit de janvier 2018 à janvier 2019, le cours international du cobalt a baissé de manière drastique. Pourtant, en mars 2018, la courbe ascendante de l’époque s’était établie à 94 500 dollars américains USD la tonne. Ce qui explique d’ailleurs que le budget national 2019 ait prévu une production de 100 000 tonnes au prix de 95 000 dollars américains USD la tonne. Le pays sortait alors d’un record mondial de production de cobalt de 115 000 tonnes aux trois premiers trimestres de l’année 2018. Mais le prix vient d’enregistrer une baisse extraordinaire, en s’établissant à seulement 35 000 dollars la tonne en janvier 2019. Ce niveau très bas risque malheureusement de baisser de nouveau avec l’entrée en production des entreprises minières exploitant le cobalt en RDC. En effet, la production de ces entreprises opérant dans le pays a connu un arrêt depuis plusieurs mois. En somme, le pire est bien à venir.
Selon la presse internationale, la baisse actuelle est le fruit d’une surproduction mondiale du cobalt. Les ventes du minerai sont relativement inférieures aux attentes du marché. Sur le marché international, l’on enregistre une explosion de la demande pour la fabrication des véhicules électriques et autres produits écologiques. Selon diverses analyses sur la question, la baisse du prix du cobalt va bousculer finalement les prévisions budgétaires rd-congolaises plutôt ambitieuses de 2019, arrêtées en recettes comme en dépenses à 5,9 milliards de dollars américains USD. Il est clair que cet objectif ne devrait pas être atteint si la tendance reste baissière. Or, poursuivent-elles, « toute baisse aurait pour effet direct d’af