Après "O’a motema mabe "et "Biloko ya boye", le chanteur hip-hop annonce la sortie, au mois de février, de deux nouveaux singles "Mutu "et "Youyou" où il évoque des collaborations à l’instar des deux featurings réalisés respectivement avec Bill Clinton Kalonji et DJ P2N.
« Le temps est enfin arrivé de sortir mon deuxième album », a annoncé, le 28 janvier, Alain Chirwisa, alias Alesh ou encore King Lesh sur les réseaux sociaux. Désormais identifié à son sacré tube "Biloko ya boye", il affirme d’ores et déjà que « Mungongo sera l’écho des voix de ceux qui ne peuvent pas parler ».
Il y a fort à parier que le chanteur engagé va de nouveau hausser le ton et apostropher, comme il l’a fait, dans ces deux derniers tubes "O’a motema mabe" (Tu es de mauvaise foi) et "Biloko ya boye" (Ce genre de choses). Sans en dire plus sur le fond de l’opus dont il a à peine effleuré le contenu, il s’est contenté d’apprendre aux mélomanes qu’il sera encore question « des sujets qui nous concernent », allusion faite aux deux précédents morceaux. Et donc à l’instar de ceux-là, il entend offrir « des mélodies qui font danser nos rues en gardant nos consciences éveillées ». Il précise, d’ailleurs, à cet effet que « les singles à succès O’a motema mabe et Biloko ya boye sont inclus dans cet album ».
Les mélomanes sont déjà familiarisés avec l’artiste à la faveur de "Biloko ya boye", un tube dont le succès est incontestable. Curieusement, la chanson s’invite à toutes les réceptions. Le morceau pourtant à forte connotation politique fait danser les Kinois de tout âge et à toute occasion. Ceux qui se gardent de le danser ne peuvent s’empêcher de le fredonner tout de même. Lancé depuis juillet 2018, l’air un brin provocateur d’Alesh fait toujours son effet sur les mélomanes. Explicite, le texte dit crûment le sentiment de révolte qu’éprouve son auteur face au quotidien kinois, ce qui, d’ailleurs, rencontre l’assentiment de plusieurs. Il ne fait de cadeau à personne car les Kinois eux-mêmes aussi sont à la barre pour les questions d’insalubrité et de bienséance.
En lien direct avec les élections qui venaient d'avoir lieu, "Biloko ya boye" fustige ce qu’il prend pour du laxisme de la part des polititiques, les députés tout particulièrement. Aussi, en rapport à ce passage de son texte à quarante–huit heures des élections, le 28 décembre 2018, Alesh a martelé sur l’extrait de "Biloko ya boye "sur le vote. Il y est revenu, question de sensibiliser ses compatriotes au sens à accorder à leur vote, un geste loin d’être banal et lourd de conséquences. « "Toko voter lisusu" est un slogan qui veut rappeler à tout le monde qu’il est important de sanctionner tous les politiciens dont le seul souvenir du mandat (depuis 2011) n’est que la misère indescriptible dans laquelle vit la plupart des Congolais à ce jour. Le 30 décembre 2018, rappelle-toi que ton vote aura des conséquences sur nous pendant cinq ans minimum. Ne vote donc pas pour ceux qui nous opprimeront davantage. #NeVotePasPourLopresseur # KombolaParlement », a-t-on lu sur les réseaux sociaux.