Affichant une longueur moyenne de deux à trois mètres pour un poids de 70 kg, le varan du Komodo (Varanus komodoensis), qui doit son nom à l’une des îles constituant sa niche écologique, est le plus gros lézard de la terre.
Découvert officiellement en 1910 (mais déjà connu auparavant), le varan de Komodo a été rendu très populaire par sa grande taille et son aspect effrayant. Le plus grand spécimen connu mesurait 3,13 m pour 166 kg (aliments non digérés compris). La moitié de cette longueur correspond à la queue de l'animal.
Le varan doit son surnom de Dragon du Komodo par ses caractéristiques autant que par son comportement : une langue jaune et une salive rouge de sang, due à l’abrasion de tissus gingivaux qui recouvrent presque entièrement ses soixante dents allant jusqu'à 2,5cm. Il peut grimper aux arbres lorsqu’il est jeune, peut nager et plonger jusqu’à 4,5 m et peut éventuellement se lever sur ses pattes arrière, se servant de sa queue comme balancier et adoptant une posture tout à fait impressionnante.
C’est un chasseur carnivore principalement diurne, qui cherche généralement les charognes grâce à son odorat bien développé. Il peut néanmoins s’attaquer à des proies vivantes : oiseaux, mammifères... On aurait même vu des varans du Komodo assommer des cerfs ou des porcs d’un coup de queue, tandis que des groupes de varans pourraient s’attaquer à des proies de la taille d’un cerf. En raison de la lenteur de leur métabolisme, douze gros repas par an, une chèvre suffirait à les maintenir en vie.
En plus de ses longues griffes recourbées, de sa queue puissante et de sa gueule, le varan du Komodo, comme d’autres espèces de varan, possède des armes à plus longue échéance : un venin léger provoquant des œdèmes, des douleurs et des perturbations de la coagulation mais également de nombreuses bactéries vivant en symbiose dans sa gueule, grâce notamment au véritable bouillon qu’offre son sang, lesquelles peuvent provoquer chez un animal mordu la mort par septicémie au bout de plusieurs jours.