Contrairement aux rumeurs, le Gouverneur sortant n’est pas dans la course, précisent certains de ses proches.
Magloire Kabemba (PPRD), Adam Bombole Intole, Gérard Mulumba (UDPS), Laurent Batumona (UDPS), Gentiny Ngobila (PPRD), Déo Kasongo…sont les quelques candidats signalés dans la course du gouvernorat de Kinshasa. En attendant le 5 février, date butoir du dépôt de candidatures à la CENI, des indiscrétions renseignent que les deux partis favoris, à savoir l’UDPS et le PPRD auraient déjà aligné leurs candidats et n’attendent que les scrutins fixés au 27 mars prochain. Parti au pouvoir, l’UDPS a déjà présenté le nom de son candidat gouverneur de Kinshasa et de son colistier. Bien que l’information ne soit pas encore confirmée par des sources officielles, la CENI en l’occurrence. Même si, hier, Augustin Kabuya a entretenu le flou en s’abstenant de révéler le nom du candidat de son parti, tout porterait à croire que la 11ème Rue a porté son choix sur Laurent Batumona. Pourtant, le Secrétaire général adjoint du parti au pouvoir a confirmé que le candidat gouverneur de l’UDPS était un ressortissant de l’ex-province du Bandundu.
Le parti d’Etienne Tshisekedi risque, toutefois, d’aligner deux candidats gouverneurs de Kinshasa. Gérard Mulumba dit "Gecoco" aurait aussi postulé à ce même poste, bien que sa candidature n’aurait pas réussi l’aval de son parti. Un des députés provinciaux les mieux élus de la capitale, le "roi" de Kingabwa, depuis sa cellule à l’ex-prison de Makala n’a jamais caché ses ambitions pour ce poste. Quitte à lui d’harmoniser avec son collègue du parti avant le 27 mars, pour permettre à l’UDPS d’aligner un seul candidat.
LE "COME BACK" D’ADAM BOMBOLE
Candidat malheureux lors de l’élection des gouverneurs en 2011, Adam Bombole est de retour. Bien que son nouveau parti ne compte aucun député à l’Assemblée provinciale de Kinshasa, l’ancien cadre du Mlc de Jean-Pierre Bemba a bel et bien déposé sa candidature à la Centrale électorale, en tant que candidat gouverneur. Tout indique que ce dernier mise sur des concessions avec des partis favoris pour arracher le fauteuil qui lui a échappé de justesse au profit d’André Kimbuta.
ET VOICI MAGLOIRE KABEMBA ET GENTINY NGOBILA
Magloire Kabemba et Gentiny Ngobila, tous deux du PPRD, sont de plus en plus cités parmi les candidats au gouvernorat de Kinshasa. Le premier, fraichement élu député provincial de la commune de Kasa-Vubu, connaît bien les arcanes de l’Hôtel de ville pour avoir longtemps œuvré aux côtés de son mentor, André Kimbuta.
Magloire Kabemba, un des géniteurs de la Direction générale des recettes de Kinshasa (DGRK), bénéficiait du soutien du "Haut Sommet" qui, lui, ne se représenterait pas à la tête de la ville, contrairement aux rumeurs qui courent la capitale.
Gentiny Ngobila, actuel gouverneur de Maï-Ndombe, n’a pas pour autant renoncé à ses ambitions de diriger la ville de Kinshasa. L’ancien président de DCMP est aussi candidat au gouvernorat de Kinshasa pour le compte du PPRD, son parti. Sa candidature serait un peu entachée du sinistre de Yumbi, où deux tributs se sont affrontés. Affrontements qui ont été à la base de l’incendie du bureau de la CENI et du report des élections du 30 décembre 2018 dans ce coin de l’ex-Bandundu.
Illustre inconnu dans le monde politique kinois, l’entrepreneur Déo Kasongo s’est porté, lui aussi, candidat gouverneur de la ville de Kinshasa. Ce jeune Kinois a des ambitions, des stratégies innovantes, des outils nécessaires pour matérialiser cette vision de transformation de la capitale congolaise.
Ambitions qui cadrent bien avec les observations des Kinois sur les maux dont souffre Kinshasa par manque de vision claire. Il aimerait rémedier aux défaillances de ces autorités qui brillent par l’abandon dans la gestion et "un leadership visiblement essoufflé de solutionner les problèmes qui ne cessent de se multiplier dans le quotidien du Kinois". Rachidi MABAND
APRES INVESTITURE LE 24 JANVIER DERNIER
Félix Tshisekedi entame sa première tournée africaine par le Kenya
* Des sources concordantes renseignent qu’après Nairobi, le nouveau Chef de l’Etat congolais pourrait se rendre à Brazzaville, à Luanda et à Pretoria.
Le nouveau Président rd congolais Félix Antoine Tshisekedi, entame sa toute première tournée africaine, après son investiture le 24 janvier dernier. Des sources concordantes contactées hier par Forum des As, renseignent que le successeur de Joseph Kabila commencera son périple par Nairobi, capitale du Kenya. Il se rendra par la suite à Brazzaville oau Congo d’en face. Par ailleurs, les mêmes sources n’excluent pas l’éventualité, pour Félix Tshisekedi, de se rendre aussi à Luanda en Angola, avant de boucler sa croisière par Pretoria, capitale politique d’Afrique du Sud. Vu des analystes, le choix des pays retenus pour la toute première sortie officielle du nouveau locataire du Palais de la Nation n’a pas été fait au hasard. Commençons par le Kenya. L’opinion se rappelle que ce pays est le berceau de la plateforme électorale "Cap pour le changement" (CACH).
C’est donc à Nairobi, sous la médiation du Président kenyan Uhuru Kenyata, que l’actuel Chef de l’Etat congolais, Félix Antoine Tshisekedi et son Directeur de cabinet Vital Kamerhe, tous deux candidats à la présidentielle du 30 décembre dernier, avaient convenu de faire bloc. Ce, après le retrait de leurs signatures de l’Accord de Genève, présentant Martin Fayulu comme le candidat commun de l’opposition audit scrutin.
On se souvient aussi que le Chef de l’Etat kenyan a été le seul Président africain présent à la cérémonie de prestation de serment de Fatshi, jeudi 24 janvier au Palais de la Nation. Et dire que Uhuru Kenyatta n’y était pas seul. Il s’était fait accompagné du principal opposant kenyan Rahila Odinga. Comme pour symboliser la réconciliation. Et donc, pour toutes ces diverses raisons, il est tout à fait naturel que le Président Félix Tshisekedi puisse commencer sa première sortie continentale par Nairobi.
APRES NAIROBI, BRAZZAVILLE
Sauf ultime modification de programme, des sources crédibles attestent qu’aussitôt après l’étape de Nairobi, le successeur de Joseph Kabila se rendra à Brazzaville. Cependant, Forum des As n’a obtenu aucune confirmation pour savoir si c’est le même jour que le Chef de l’Etat devra effectuer sa visite annoncée dans les deux capitales africaines.
Que Félix Antoine Tshisekedi rencontre son homologue Denis Sassou Nguesso de la République du Congo-Brazzaville, c’est sans surprise. Certains diraient même que cette visite rentre dans l’ordre naturel des choses. Cela pour des raisons évidentes. Kinshasa et Brazzaville étant mondialement reconnues comme les deux capitales les plus rapprochées, il est tout à fait normal que les deux Etats entretiennent de bonnes relations de coopération bilatérale.
Et dire aussi qu’à cause de cette proximité géographique, les populations des deux rives du fleuve Congo sont obligées de vivre une sorte de symbiose, à tel point qu’il est parfois difficile de distinguer le Congolais de Brazzaville de son frère du Congo-Kinshasa. Ainsi, chaque fois que Brazzaville est enrhumé, c’est Kinshasa qui tousse. Et vice-versa. A titre d’illustration, des sources indépendantes font état de 16000 habitants de la cité de Yumbi, dans la province rd congolaise du Maï-Ndombe, qui se sont refugiés présentement à Makotimpoko, un village du Congo-Brazzaville, construite pour quelque 2000 occupants.
Voilà donc un fait de société qui pourrait éventuellement soulever un problème de sécurité. Non seulement entre les deux peuples, mais aussi entre leurs pays respectifs. C’est-à-dire les deux Congo. Evidemment, il existe d’autres sujets qui exigent des entretiens en tête-à-tête entre les deux Chefs d’Etat. Accédé pour la première fois au pouvoir au plus haut sommet de l’Etat congolais, il est tout indiqué que Fatshi puisse entamer sa nage dans ce vaste océan de la coopération.
Toujours selon les éléments d’info en notre possession, après Nairobi et Brazzaville, l’agenda de Félix Antoine Tshisekedi prévoit une visite à Luanda et à Pretoria. L’Angola, est un pays voisin avec lequel la RD Congo partage plus de 1000 Km de frontières communes. Pas seulement. C’est l’un des pays du continent qui abrite plusieurs centaines de milliers de ressortissants rd congolais, généralement refoulés par vagues successives et dans des conditions infra humaines. Ainsi qu’on le sait, ces expulsions massives des Congolais de Kinshasa vivant en terres angolaises, ont souvent constitué un couac dans les relations entre les deux pays.
En ce qui concerne le voyage de Fatshi à Pretoria, là aussi, il n’y a point de spéculations possibles. Economiquement, l’Afrique du sud est la puissance régionale. Principalement dans l’espace SADC. Et aussi, sur le plan politique, le plus vieux parti de l’opposition sud-africaine- ANC – a ou avait toujours entretenu de bonnes relations avec feu Etienne Tshisekedi, fondateur de l’UDPS et père biologique de l’actuel Chef de la RD Congo.
Par ailleurs, le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a été le premier Chef de l’Etat à adresser ses félicitations à Félix Antoine Tshisekedi, aussitôt après le verdict de la Cour Constitutionnelle. Une réaction qui s’apparentait à une nette démarcation d’avec l’attitude de l’Union africaine qui, en son temps, demandait à la Haute Cour de suspendre la poursuite du traitement de la requête en contestation des résultats de Martin Fayulu. Tout bien considéré, chaque étape de ce premier voyage du Président Félix Antoine Tshisekedi s’explique. Grevisse KABREL
RDC : L’ONU dénonce l’existence d’un système de fraudes dans la distribution de l’assistance humanitaire
Dans un communiqué de presse daté du 31 janvier 2019, le bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations-Unies, indique avoir reçu des informations concernant l’existence d’un système de fraudes dans la distribution de l’assistance humanitaire sous forme de cash et de coupons dans certaines zones de l’est de la République Démocratique du Congo. “Ces informations très graves sont le résultat d’une enquête toujours en cours qui révèle un réseau impliquant des intervenants à plusieurs niveaux de la distribution de l’aide et une utilisation frauduleuse des mécanismes de réponse humanitaire aux dépens des populations les plus vulnérables en République Démocratique du Congo”, lit-on dans le communiqué.
Selon la Coordination Humanitaire en RDC, les éléments reçus ont déclenché une réaction immédiate de l’équipe humanitaire, composée de représentants des organisations et institutions de l’aide humanitaire en RDC, qui s’est réunie pour initier un examen approfondi des procédures internes et discuter de la mise en place de mécanismes additionnels de contrôle et d’audit. “Des mesures correctives ont également été prises sur le terrain de manière immédiate”, a rassuré Kim Bolduc, coordinatrice des affaires humanitaires pour les Nations-Unies en RDC. Cependant, l’équipe humanitaire annonce avoir mis en place des mesures nécessaires d’atténuation des risques pour garantir une assistance humanitaire rapide, transparente et efficace aux populations dans le besoin, qui restent au cœur de ses préoccupations.
RDC : le général de Brigade Constantin Salumu révoqué des FARDC
Selon une correspondance du ministre de la défense Crispin Atama Tabe, évoquant une ordonnance présidentielle signée le 27 décembre 2018, le général de Brigade Constantin Salumu Mbilika, a été révoqué des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, FARDC, par le président sortant Joseph Kabila. Le Ministre évoque des raisons liées au détournement des fonds liés à la réhabilitation des bases militaires de Lamina et de Kitona.
A. Bombole à Muzito : “Des propos injustes, indignes d’un prétendu “leader” de l’opposition. F. Tshisekedi porte les germes du changement dans la gestion de la RDC”
Via twitter, Adam Bombole cadre de la plateforme Ensemble de Moïse Katumbi, a qualifié d’indignes les propos de l’ancien premier ministre Adolphe Muzito selon lesquels “Félix Tshisekedi est pire que Joseph Kabila”. “Des propos injustes, indignes d’un prétendu « leader » de l’opposition.
F. Tshisekedi porte les germes du changement dans la gestion de la RDC; garant de la Nation, il doit veiller à et sur tout!”, a souligné Adam Bombole. Dans sa dernière sortie médiatique, Muzito qui demeure jusqu’à jour proche de Martin Fayulu candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2018, a refusé d’accepter la victoire de l’actuel chef de l’État affirmant que ce dernier “est pire que Joseph Kabila”. Pour rappel, Adamn Bombole a toujours soutenu Félix Tshisekedi depuis la signature de l’accord de Nairobi entre l’UDPS et l’UNC.
RDC : “A. Muzito qui a été un 1er ministre au bilan médiocre marqué par la corruption…n’est ni un modèle de compétence ni de moralité”, (Porte-parole “Envol” de Sesanga)
Adolphe Muzito, ancien premier ministre de la République Démocratique du Congo et membre de la coalition LAMUKA qui soutient Martin Fayulu, a déclaré jeudi 31 janvier dernier que Delly Sesanga et deux autres opposants, “vont à la mangeoire”. Une déclaration qui n’est pas passée sous silence du côté du parti politique Envol de Delly Sesanga. Dans un communiqué de presse rendu public le même jeudi dans la soirée, le parti précité par l’entremise de son porte-parole s’est dit indigné par des tels propos. “Le parti ENVOL a lu avec indignation les propos de l’ancien premier ministre Adolphe Muzito qui s’est s’attaqué, en des termes orduriers, à l’Honorable Delly Sesanga à qui il reproche d’aller à la mangeoire”, a indiqué maître Nicolas Lenga. Dans la foulée, le porte-parole du parti ENVOL dit rappeler à l’opinion nationale et internationale ce qui suit :
Adolphe Muzito, qui a été un premier ministre au bilan médiocre marqué par la corruption, l’enrichissement sans cause et la légèreté dans la conduite des affaires publiques si bien qu’il fut placé sous tutelle financière et administrative du cabinet du Président de la République, faisant perdre aux limites de l’indignité tout prestige et autorité républicaine à la fonction de Premier ministre ; Qui mieux qu’Adolphe Muzito illustre sa propre théorie de la mangeoire, lui qui a assumé avec indolence la fonction de Premier ministre, sans un relief pour défendre la fonction autre que se servir, n’est ni un modèle de compétence ni de moralité. Loin s’en faut! Même si Adolphe Muzito compte sur l’amnésie légendaire du peuple congolais pour se refaire une crédibilité, le peuple congolais n’a rien oublié de lui. Doit-on rappeler que c’est sous son règne que la Constitution a été révisée en supprimant le deuxième tour de l’élection présidentielle, sans que l’auteur des fameuses tribunes n’ait eu le courage d’élever le moindre son de protestation républicaine! C’est encore Adolphe Muzito qui a supprimé la retransmission des débats parlementaires à la télé pour dissimuler les actes de sa mauvaise gestion ! C’est toujours Adolphe Muzito, alors premier ministre, incapable de transparence et de bonne gouvernance, a été mis en cause pour enrichissement illicite par plusieurs initiatives parlementaires, étouffées par les fourches caudines de la dictature, sans lesquelles Adolphe Muzito n’aurait résisté à aucun contrôle parlementaire. Adolphe Muzito peut-il s’ériger en censeur de la morale en évoquant la mangeoire, que lui seul pratique à merveille? Comment Adolphe Muzito, alors dans l’Opposition, avait il réagi en 2006 face à la perspective d’une alternance forte avec Jean-Pierre Bemba? Adolphe Muzito poussa en 2006 le PALU à la mangeoire dans les bras de Kabila avec lequel il a convolé en justes noces jusqu’à la veille des élections de 2018 au point de susciter le refus des autres composantes de l’actuel LAMUKA de l’admettre dans l’opposition.
C’est à cause des personnages comme lui que la réunion de Genève a dévié de ses objectifs, ayant tourné l’unité de l’opposition en une messe de partage de pouvoir : la mangeoire dont il parle. Qui de lui ou de Sesanga va à la mangeoire? Avec lui comme unique député de son regroupement, une misère pour un ancien premier ministre, Adolphe Muzito veut néanmoins s’arroger le perchoir de l’Assemblé nationale, c’est le dessous de l’Accord de Genève : la mangeoire qui le fait marcher. S’il colle aux baskets de FAYULU aujourd’hui c’est parce qu’il pense que cett mangeoire de l’Assemblée lui sera ouverte. Respect pour les élus! l’Honorable Delly Sesanga est élu trois fois dans le Territoire de Luiza, et une fois dans la Ville de KANANGA. Peut-il en dire autant? Que l’Hôpital cesse de se moquer de la charité ! “Et si Adolphe Muzito contredit un seul mot de ce droit de réponse, qu’il accepte de faire un débat public et il sera confondu ou qu’il se taise!”, conclut le porte-parole du parti cher à Delly Sesanga. Rappelons par ailleurs que Delly Sesanga a, au terme des élections générales du 30 décembre 2018, été élu à la fois député provincial dans la ville de Kananga et national dans la circonscription électorale de Luiza au Kasaï-Central.
Implication de F. Tshisekedi sur les heurts à l’UNILU, grève à TRANSCO… : “C’est de la communication. À ce jour, je n’ai vu aucune sanction réelle”, (Muzito)
Un des leaders de la coalition de l’opposition LAMUKA, Adolphe Muzito a, au cours d’une interview accordée à Jeune Afrique et publiée jeudi 31 janvier dernier, décrié la gestion actuelle du pays par le chef de l’État. S’agissant des actions posées par le président de la République notamment sur les heurts à l’UNILU ou encore la grève des agents de TRANSCO, l’ancien premier ministre congolais a déclaré qu’il ne s’agit que de la communication. “Au contraire, c’est pire que Kabila. Du point de vue de la forme, ce n’est pas à lui d’agir, c’est au gouvernement. Ensuite, pour moi, c’est de la communication. A ce jour, je n’ai pas vu de sanction réelle”, a dit Adolphe Muzito. Pour rappel, Adolphe Muzito est membre de la coalition de l’opposition LAMUKA qui soutient Martin Fayulu Madidi ainsi que sa victoire à l’élection présidentielle du 30 décembre dernier.
Enterrement du corps d’Etienne Tshisekedi : la famille biologique espère le faire en février à la N’sele
Le corps de l’ancien président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi wa Mulumba, pourrait être rapatrié au cours de ce mois de fevrier à Kinshasa. A en croire, l'évêque émérite de Mweka et frère cadet de l'ancien président de l'UDPS, Monseigneur Gérard Mulumba, c’est ce que souhaite la famille biologique du sphinx de Limete. Il précise qu’après concertation en famille, le corps d’Etienne Tshisekedi, sera inhumé avant la fin de ce mois de février dans une concession familliale située dans la commune de la N’sele dans la partie Est de la ville de Kinshasa mais sans préciser la date. Le frère cadet du père de l’actuel président de la République annonce le début des travaux sur le lieu. O1 février 2017 – 01 février 2019, cela fait exactement deux ans jour pour jour depuis que l’opposant historique a rendu l’âme dans la capitale belge (Bruxelles). Pour ce faire, une messe en sa mémoire aura lieu cet avant-midi à la cathédrale Notre Dame du Congo. Messe à laquelle prendra part le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, son fils. Ladite messe marquera le début d’une série de manifestations en souvenir de l’ancien président de l’UDPS jusqu'au rapatriement de son corps.
« Les Congolais ont le droit de s’interroger pour savoir où est passé l’argent du pays » (Olivier Kamitatu à Félix Tshisekedi)
Olivier Kamitatu exige au nouveau président élu de la RDC de rendre compte aux congolais au sujet de l’argent qui aurait disparu des caisses de l’Etat. C’est à travers son compte Twitter que le porte-parole et directeur de cabinet de Moïse Katumbi a choisi de lancer cette interpellation accablante, en se basant sur une alerte d’un « cadre de la Banque centrale du Congo » qui accuse les collaborateurs de l’ancien président d’avoir systématiquement dévalisé les comptes de la banque qui logeaient les fonds provenant de la GECAMINES. En vertu de la continuité de l’Etat, le nouveau président a le devoir d’assumer tant le passif que les actifs du régime précédent et d’en rendre compte. Et Olivier Kamitatu le sait bien. Cet ancien ministre de Joseph Kabila, devenu opposant et cadre de la Plateforme Lamuka, n’octroie pas un seul instant au nouveau président avant de lui faire déguster à la saveur aigre de la tâche qu’il devra assumer pendant cinq ans au minimum.
Dès lors que la nouvelle du « détournement des fonds du Trésor public et de la Gecamines » se fait connaitre, Olivier Kamitatu n’a pas tardé avant de taquiner son désormais ancien allié lui rappelant à travers la toile qu’il en doit des explications au peuple. « Aujourd’hui l’heure est grave. Le pays crie au secours. Les caisses sont vides […]. Les Congolais ont le droit de s’interroger pour savoir où est passé l’argent du pays et Vous – @fatshi13 – avez le devoir de répondre à leur question », a twitté le directeur de cabinet de l’ancien gouverneur de l’ancienne province du Katanga. En sa qualité de chef de l’Etat, le président Félix Tshisekedi doit endosser les différents dysfonctionnement observé dans la gestion de la chose publique. Et cette situation est sans nul doute l’une de celles qui feront plus de mal pendant les premiers jours de la gestion de Félix Tshisekedi.
Tout est parti d’une lettre anonyme, postée dans la soirée de jeudi 31 janvier 2019 sur les réseaux sociaux, faisant état des sacs de billets de banque qui auraient été retirés de la BCC par Albert Yuma, le responsable de la GECAMINES, les acheminant au domicile du président Joseph Kabila. Si cette correspondance dont l’identité de l’auteur reste un mystère peut paraître sans fondement légitime sans importance légale, elle servira tout de même aux détracteurs de Félix Tshisekedi d’actionner une dynamite de critique à son égard. En vertu de sa promesse de mettre en place un Etat de droit, le président Tshisekedi fera mieux de faire un état des lieux de cette institution [la Banque centrale du Congo] afin de rassurer ses compatriotes que le sérieux dont il a jusqu’ici fait montre ne souffrira d’aucun subjectivisme.
MEDIA CONGO PRESS / Prunelle RDC
RDC: Ces décisions gouvernementales que conteste la FEC
La Fédération des entreprises du Congo (FEC), à travers son président, Albert Yuma, a déploré, le mardi 29 janvier lors de la cérémonie d’échange de vœux, quelques mesures prises par le gouvernement de la République en 2018 mais qui sont, selon le patronat congolais, « au mieux irrégulières, au pire irrationnelles et incohérentes ». « Nous nous sommes évidemment élevés auprès des autorités compétentes contre des situations au mieux irrégulières, au pire irrationnelles et incohérentes et qui, malencontreusement, sont le plus souvent restées ignorées, voire carrément rejetées. Quant aux requêtes introduites auprès des instances judiciaires compétentes tendant à les annuler, elles n’ont pas été suivies des décisions dans le délai requis, exposant les entreprises au risque de paiements indus et de tracasseries diverses », a dit le président de FEC à cette cérémonie d’échange de vœux avant d’épingler les 8 mesures suivantes : Alors que le produit de la Redevance Logistique Terrestre « RLT », initialement instituée pour une période de deux ans, n’a pas servi à l’objet pour lequel elle est destinée; à savoir, assurer le financement de la réhabilitation et des nouveaux projets ferroviaires de la SCTP SARL (ex ONATRA), la perception de cette redevance a été, par voie d’arrêté interministériel, illégalement généralisée dans tous les postes frontaliers du pays, même dans les provinces où il n’existe pas un seul kilomètre de chemin de fer, renchérissant ainsi inutilement les prix aussi bien des produits destinés au marché intérieur que ceux exportés;
Implication de F. Tshisekedi sur les heurts à l’UNILU, grève à TRANSCO… : “C’est de la communication. À ce jour, je n’ai vu aucune sanction réelle”, (Muzito)
Un des leaders de la coalition de l’opposition LAMUKA, Adolphe Muzito a, au cours d’une interview accordée à Jeune Afrique et publiée jeudi 31 janvier dernier, décrié la gestion actuelle du pays par le chef de l’État. S’agissant des actions posées par le président de la République notamment sur les heurts à l’UNILU ou encore la grève des agents de TRANSCO, l’ancien premier ministre congolais a déclaré qu’il ne s’agit que de la communication. “Au contraire, c’est pire que Kabila. Du point de vue de la forme, ce n’est pas à lui d’agir, c’est au gouvernement. Ensuite, pour moi, c’est de la communication. A ce jour, je n’ai pas vu de sanction réelle”, a dit Adolphe Muzito. Pour rappel, Adolphe Muzito est membre de la coalition de l’opposition LAMUKA qui soutient Martin Fayulu Madidi ainsi que sa victoire à l’élection présidentielle du 30 décembre dernier.
RDC: la Lucha lance un suivi des promesses du président Félix Tshisekedi
Le nouveau président de la RDC, Félix Tshisekedi, un exemplaire de la Constitution dans les mains, lors de la cérémonie d'investiture, à Kinshasa, le 24 janvier 2019.
La « Fatshimétrie » : c'est une initiative citoyenne lancée à Beni dans le nord-est de la République démocratique du Congo. Il s’agit en fait d’une évaluation des engagements pris par le nouveau président Félix Tshisekedi, « Fatshi » étant son surnom. Derrière cette initiative on retrouve le mouvement citoyen la Lucha qui veut s'assurer que les promesses soient bien tenues. Ils étaient une trentaine de militants hier venus déposer leur mémorandum au maire de Beni. Un texte en forme de rappel des promesses faites par Félix Tshisekedi pendant sa campagne. Exemple : installer l'état-major de l'armée dans la ville de Beni, meurtrie par quatre ans de massacres récurrents, déplacer la présidence à Goma jusqu'au retour de la paix dans cette région, poursuivre les auteurs des massacres en justice ou encore réformer l'armée.
L'espoir des promesses tenues
Car avec ce nouveau président, l'espoir est que désormais les promesses soient tenues pour Miel Kambale, membre de La Lutte pour le changement (Lucha) : « Nous avons payé le harcèlement par un combat acharné et nous ne voudrions pas que le président actionne les réformes dans les règles du président partant. Aujourd’hui, je voudrais que toute personne qui a le mandat du peuple œuvre et travaille pour ce peuple-là. Nous avons déjà une classe politique déjà habituée au mensonge. Nous voulons qu’une nouvelle classe politique essaie de minimiser le mensonge dans son discours et dans son action. »Contrôle citoyen. Les militants de la Lucha promettent un contrôle citoyen via les réseaux sociaux. Une première évaluation des décisions prises par le président doit avoir lieu après ses 100 premiers jours au pouvoir.
RDC: des décrets qui posent question
Investiture de Félix Tshisekedi en présence de Joseph Kabila, le 24 janvier 2019 à Kinshasa. Au niveau de la présidence de la République, l'affaire embarrasse.
Par RFI Publié le 01-02-2019 Modifié le 01-02-2019 à 09:38
En République démocratique du Congo, plusieurs organisations et acteurs de la société civile dénoncent les nominations qui ont été faites et les décisions qui ont été prises à quelques jours de la fin du mandat de Joseph Kabila. Certaines d'entre elles pourraient avoir été taillées sur mesure au profit des anciens membres du gouvernement et de l'entourage de Joseph Kabila. C'est le cas de deux décrets qui ont été signés en novembre 2018 et qui octroient au Premier ministre et autres membres du gouvernement de nombreux avantages. Dans ce décret publié dans le Journal officiel le 15 décembre 2018, il est reconnu aux anciens Premiers ministres, à charge du Trésor public, une indemnité mensuelle estimée à 30% des émoluments du Premier ministre en fonction, une indemnité mensuelle de logement équivalant à 5 000 dollars américains et bien d'autres avantages. Hormis le Premier ministre, tous les autres membres du gouvernement sont couverts par un autre décret qui leur reconnaît notamment une indemnité mensuelle estimée à 30% des émoluments de ceux en fonction.
Les réactions ne se sont pas fait attendre
Ce décret étend ces avantages également aux personnalités exerçant les fonctions équivalentes au rang des membres du gouvernement, au cabinet du président de la République et au cabinet du Premier ministre. Les réactions ne se sont pas fait attendre dans la classe politique et parmi les acteurs de la société civile. L'Association congolaise pour l'accès à la justice (Acaj), par exemple, estime que ces deux décrets doivent être annulés, parce qu'ils violeraient l'ordonnance loi qui prévoit que les membres du gouvernement n'aient droit qu'à une indemnité de sortie équivalant à six mois de leurs rémunérations à la fin de leurs fonctions. L'organisation estime également que ces décrets posent un problème moral. Elle pense que ces avantages sont taillés sur mesure. Une affaire qui embarrasse. Au niveau de la présidence de la République, l'affaire embarrasse. Certains collaborateurs de Félix Tshisekedi rapportent qu'une décision sera prise incessamment.