Après quatre mois de formation sur les techniques de base, notamment l’écriture d’un texte de slam, cinq jeunes filles vont restituer, ce 28 mars, leur travail sur la thématique « Les violences conjugales ».
Le travail s’est fait en partenariat avec l’Union européenne et le centre Asi, dans le cadre d’un projet de prise en charge de victimes de violences.
D'après Mariusca Moukengue, slameuse congolaise, l’initiatrice du projet Slamunité, l’atelier « slamunité des Power-women : des mots sur les maux » a été lancé, le 27 novembre 2018, à l’occasion d’une conférence sur les violences conjugales, organisée par l’ambassadeur de France au Congo, lors de la quinzaine des droits de l’homme.
« Nous avons fait quatre mois d’atelier où nous avons eu à apprendre les techniques de base, l’écriture d’un texte de slam, tout ceci sur une thématique "Les violences conjugales". Ces filles ont réfléchi et écrit les textes qu’elles vont présenter ce jeudi à l’Institut français du Congo (IFC) », a-t-elle indiqué.
Cette fois-ci, la slameuse ne monopolisera pas la scène car elle a animé cet atelier avec ses collègues slameurs. « Je ne serai pas mise en avant sur scène, c’est leur restitution à elles. Je n’étais pas seule dans le coaching, la première phase je l’ai animée seule, tandis que la phase du spectacle j’ai fait intervenir les autres collègues slameurs, notamment Hardy Style et Arland MVila. C’est avec eux que nous avons monté la partie spectacle. C’est une première expérience pour ces filles de monter sur scène. Certes, nous allons déclamer un ou deux textes, ce sont elles qui seront sur scène du début jusqu’à la fin », a souligné Mariusca Moukengue.
La thématique retenue, a-t-elle fait savoir, est collective et universelle dans la mesure où elle touche tout le monde, précisant : « Ce n’est pas comme dans les précédentes slamunité où la thématique était proposée par les apprenants eux-mêmes où chacun écrivait selon ses inspirations ».
En rappel, le projet slamunité est une initiative de vulgarisation du slam en milieu juvénile qui consiste à animer des ateliers dans plusieurs villes du monde. « Nous avions d’abord commencé au Cameroun; à Dolise en République du Congo; à Lubumbashi en République démocratique du Congo et à Dakar, au Sénégal », a relevé Mariusca, invitant le public à venir suivre le spectacle avec un esprit un peu ouvert pour recevoir le message, indiquant que ceci n’est pas seulement l’affaire de la femme.
Au mois de juin, elle représentera en Côte d’Ivoire le slam congolais puis, en juillet, au Tchad.