Dr Lucien Manga : « Ce qui est alarmant pour l’Afrique, c’est que les 15 pays qui contribuent à 80% de la charge mondiale de paludisme se trouvent tous en Afrique subsaharienne ».

Mercredi, Avril 24, 2019 - 19:00

Le représentant de l’OMS au République du Congo, le docteur Lucien Manga s’est ainsi exprimé, mercredi 24 avril à Pointe-Noire  à l’occasion de la lecture du message du docteur Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique prélude à la célébration demain 25 avril de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, édition 2019

Faisant ainsi la lecture du message de la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, le docteur Lucien Manga a rappelé que le thème retenu cette année pour la célébration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, à savoir « Zéro Palu ! Je m’engage », souligne la nécessité de donner des moyens d’action aux individus, partout dans le monde, pour que chacun prenne l’engagement de sauver plus de vies et d’aider les collectivités et les économies à prospérer en éliminant le paludisme.

« L’édition 2018 du rapport sur le paludisme dans le monde confirme les conclusions du rapport 2017, faisant état d’une hausse de 3,5 millions de cas de paludisme dans les 10 pays africains les plus paludés, comparativement à 2016. Ce qui est alarmant pour l’Afrique, c’est que les 15 pays qui contribuent à 80% de la charge mondiale de paludisme se trouvent tous en Afrique subsaharienne » a-t-il déclaré.

Cependant poursuit l’orateur,  des signes de progression se dessinent en dépit de cette évolution, car il ressort des tendances générales que, de 2010 à 2017, la mobilité due au paludisme a baissé dans la région africaine, passant de 206 millions de cas en 2010 à 200 millions de cas en 2017 ; la mortalité imputable au paludisme a diminué sur la même période, passant de 555 000 décès en 2010 à 403 000 décès en 2017. Les pays de la région africaine continuent d’effectuer des tests de dépistage du paludisme en s’appuyant sur des mesures de prévention comme la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide et sur la pulvérisation intra domiciliaire d’insecticides en tant que stratégies clés de cette lutte. En 2017, la moitié des personnes exposées au paludisme en Afrique subsaharienne dormaient sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide, contre 30% en 2010, ce qui indique un certain succès dans les campagnes de sensibilisation et dans les actions pour un changement de comportements. Ainsi ces acquis doivent être consolidés et pérennisés.

 

Séverin Ibara
Légendes et crédits photo : 
Adiac Photo: Le docteur Lucien Manga, représentant de l'OMS en République du Congo
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