Plus que quelques semaines et nos tout-petits de l’école primaire, leurs aînés des collèges et lycées crieront à l’unisson « vives les vacances ! ». Pendant neuf mois ils ont passé l'essentiel de leur temps à s’éduquer et se former, convaincus pour les plus déterminés d’entre eux, que le chemin qu’ils empruntent est certes long et exaltant mais prometteur.
Ceux qui passeront en classe supérieure, ou réaliseront le premier succès de leur parcours scolaire en arrachant leur Certificat d’études primaires élémentaires, leur brevet du premier cycle ou leur baccalauréat, réaliseront qu’ils n’ont pas perdu le temps. Au contraire, le moment sera opportun pour eux de continuer à croire en leur potentiel.
Il reste une inconnue : où vont-ils passer leurs trois mois de repos mérité ? Par le passé, les colonies de vacances organisées à l’initiative des pouvoirs publics étaient un tremplin pour l’épanouissement des jeunes enfants, mais aussi des uniques de brassage que déjà l’école assure mais dans une perspective solennelle d’apprentissage et d’émulation.
Les quelques unités de production du pays s’ouvriront-elles aux enfants qui en feront la demande, au moins pour les mettre dans le bain de l’activité économique avant l’entrée de plain-pied, dans les années à venir, dans le monde de l’entreprenariat ? Ils sont en effet si nombreux ces jeunes gens en vacances qu’il sera difficile de les « embaucher » tous.
Peut-être que les familles, leurs propres familles leur offriront l’occasion de se consacrer à quelques activités agricoles, de manutention, de mécanique et bien d’autres, mine de rien rentables, si tant est que tout-élèves en vacances, qu’ils soient collégiens ou lycéens aviseront qu’ils n’en auront que pour quelques mois avant de retourner à l’école préparer leur futur.