La phase pilote du projet « Semences d’avenir » visant à renforcer l’accès des petits producteurs aux marchés locaux et à développer les cantines scolaires à partir des ressources locales touche à sa fin. Les partenaires impliqués dans son exécution laissent progressivement la main au gouvernement qui se charge, avec leur appui, de mettre en place une politique nationale de restauration à l’école dont l’adoption est prévue d’ici à la fin de cette année.

Dans une collaboration intersectorielle, pendant la période d’essai qui s’achève, les départements ministériels concernés ont accumulé une expérience susceptible d’aider l’État congolais à prendre en charge les cantines scolaires en mettant en harmonie l’éducation, la production agricole locale et la sécurité alimentaire.

Il est vrai que la phase pilote a permis de renforcer les activités des coopératives agricoles locales, d'élaborer des manuels pratiques sur les mécanismes d’achats auprès des petits producteurs, le contrôle citoyen des cantines scolaires. Seulement, les producteurs devraient profiter de la transition en cours pour accroître leurs rendements et être à la hauteur des attentes en saisissant au mieux les opportunités qui leur sont offertes.

À travers la Politique nationale des cantines scolaires en cours d’élaboration, il sera en effet question de nourrir les élèves en qualité et en quantité tout en apportant un soutien aux producteurs locaux. Encore faudrait-il que ces derniers soient suffisamment productifs pour éviter les ruptures en produits alimentaires qui pourraient pénaliser l’initiative gouvernementale.