Difficile de ne pas s’en rendre compte. À Brazzaville comme à Pointe-Noire, les deux principales villes du Congo, les voiries urbaines laissent à désirer et ce depuis bien longtemps. Dans le chaos ambiant des nids de poule qui jonchent les avenues bitumées, des glissements de terrain et inondations cycliques, les populations peinent à remplir leurs obligations quotidiennes mais semblent résignées.

Toutes à leurs affaires, elles se disent : à quoi bon s'en préoccuper puisque que les pouvoirs publics, malgré d'importants investissements consentis dans la construction des routes, infrastructures sportives et autres édifices administratifs, ne semblent pas émus de leur délabrement continu.

Le moment est-il venu de croire le contraire devant la création d'une task force dédiée à la réhabilitation des infrastructures publiques fortement dégradées ? En chargeant plusieurs membres du gouvernement de cette mission, le président de la République fait le pari de reprendre l'initiative sur la gestion d'un domaine dont l'impact socioéconomique est indéniable.

Il reste maintenant à ce groupe de travail appelé à agir dans le temps imparti de sa mission de disposer de moyens adéquats pour atteindre ses objectifs. Organe technique pluridisciplinaire spécialisé, cette task force est astreinte à l'obligation de résultat car son maitre-mot doit être « efficacité ». Combien de temps mettra-t-elle pour redonner vie à Brazza-la-verte et à Ponton-la-belle ? On attend de le savoir.