Constituant de base en matière de construction des bâtiments et des travaux publics, le ciment est d'une importance capitale pour de nombreuses infrastructures : logements, bâtiments industriels, routes, ponts, tunnels…. Décliné en plusieurs niveaux de résistance : 32.5, 42.5, 52.5, il s’inscrit dans une chaîne de valeur qui intègre l’extraction des matières premières telles que le calcaire, le clinker et l’argile.
L’optimisation de la filière ciment au Congo fait désormais partie des préoccupations des pouvoirs publics qui entendent œuvrer pour une production de nouveau type. L’objectif, pour le pays, est de lier l’offre à la demande, mais aussi de devenir plus compétitif sur les marchés régionaux, sous régionaux, voire mondiaux.
La tenue à Brazzaville d’un forum sur l’industrie du ciment s’inscrit dans cette optique mais booster ce secteur, en tenant compte des besoins exprimés, nécessite des investissements importants, une collaboration avec des institutions académiques des centres de recherche et la disponibilité en énergie pour innover dans le domaine des matériaux de construction.
En droite ligne avec la volonté du gouvernement qui a vu porter, ces dix dernières années, à cinq le nombre de cimenteries implantées sur l’ensemble du territoire, bien que trois seulement fonctionnent actuellement, la détermination devrait être de mise pour accélérer la diversification de l’économie et l’industrialisation.
Avec une capacité de production nationale estimée à environ 2,5 millions tonnes par an pour ces trois usines, accroître la consommation nationale passe avant tout par la modernisation des industries cimentières, la formation du personnel aux nouvelles technologies et par le lancement des projets innovants. C’est à ces conditions que ce secteur pourra répondre aux exigences garantissant la qualité et les normes qui lui permettront d’accéder aux différents marchés.