Depuis l’alerte lancée en 1972 à Stockholm sur l’urgence climatique, le tour du monde de l’impératif écologique est quasi bouclé. En un mot, aujourd’hui prévaut l’engagement des États à préserver les écosystèmes naturels à travers la mise en œuvre de politiques audacieuses où le développement joue des coudes avec la survie de l’humanité.
Sous la houlette des Nations unies, de nombreux pays ont accueilli une ou plusieurs Conférences des parties (COP) dans l’objectif de soutenir les efforts entrepris dans ce sens. Cette année, au mois de novembre, le Brésil abritera dans la ville de Belém une nouvelle réunion mondiale dédiée au climat. Sera-ce un round supplémentaire de déclarations sans suite ?
Le pays d’Amérique du Sud a l’habitude de ce type des retrouvailles et, soi-dit en passant, doté de son immense forêt d’Amazonie, il a l’avantage de constituer avec le Bassin du Congo en Afrique centrale, et celui du Bornéo-Mékong, en Asie du Sud-Est, l’une des solutions qui nourrissent encore l’espoir de lendemains meilleurs en termes de préservation de l’environnement.
Mais au fil des COP –on en sera à la 30è au Brésil- le même constat s’impose : les engagements pris par les donateurs sont loin d’être concrétisés, les pays « pollueurs » mobilisent contre la destruction des forêts dans les pays en développement sans apporter la contrepartie nécessaire à la transition énergétique, tandis que les bouches à nourrir toujours plus nombreuses ont besoin d’être prises en considération.
Les 8-9 septembre, la deuxième édition du sommet africain sur le climat réuni à Addis-Abeba, en Éthiopie, a été pour le continent l’occasion, entre autres, de se projeter vers la rencontre de Belém. Comme les fois précédentes, l’Afrique est appelée à parler d’une même voix pour espérer convaincre ses partenaires à mettre la main à la poche et matérialiser leurs promesses. Au risque de voir remplacés les bons mots de leurs discours par les maux de la détresse écologique.