Du 27 au 30 décembre se tient à Brazzaville le sixième congrès ordinaire du Parti congolais du travail (PCT). La période est déterminante pour les dirigeants de cette formation politique créée le 31 décembre 1969, neuf ans après la proclamation de l’indépendance du Congo. Et cinq ans après les premiers balbutiements de la toute jeune République ayant provoqué, le 15 août 1963, la chute de son premier président, l’abbé Fulbert Youlou.
Le congrès est clôturé la veille du cinquante 56e anniversaire du PCT et du 87e anniversaire de la naissance de son président fondateur, le commandant Marien Ngouabi, disparu le 18 mars 1997. Pour ces assises placées sous le signe de la consolidation de ses idéaux, le parti attend quelques 3000 délégués venus des quatre coins du Congo mais aussi de l’extérieur du pays.
Convoqué à quelques trois mois de la présidentielle de mars prochain, le sixième congrès du PCT se tient dans une conjoncture nationale marquée par tant de défis. À commencer par la crise économique multiforme sous laquelle ploie le pays, qui génère des tensions diverses chez les travailleurs, les retraités, les étudiants, les agents des entreprises publiques restructurées, avec des effets inévitables sur la vie quotidienne des citoyens.
Le 12 décembre dernier, lors de la séance des questions orales avec débat au gouvernement, le Sénat, chambre haute du parlement, a énuméré les préoccupations du moment telles qu’elles interrogent la société congolaise dans son ensemble : desserte des populations en eau potable et en électricité, gestion des recettes générées par l’attribution du passeport, gestion du budget de l’État, construction des infrastructures routières et bien d’autres.
Au-delà de la quasi bonne santé du principal parti de la majorité présidentielle, de l’enthousiasme qui entoure l’avènement de son congrès et de la certitude chevillée au corps chez ses responsables quant aux victoires que le PCT pourrait engranger dans les compétitions électorales à venir, il lui revient de regarder dans une seule direction : celle du triomphe du programme piloté par l’exécutif d’autant plus que celui-ci puise la quasi-totalité de ses cadres en son sein et auprès de ses fidèles alliés.