Aller d'un point à l'autre de la capitale congolaise prend désormais plus de temps que par le passé. Cette réalité paraît tout à fait normale dans la mesure où Brazzaville compte de nos jours beaucoup plus d'habitants qu'auparavant. A l’évidence si elle manque de mesures d’accompagnement, cette démographie galopante se traduit par des pressions diverses sur la vie quotidienne.

C’est le cas particulièrement du secteur du transport en commun impacté par la dérégulation des circuits de desserte des quartiers. Certes le parc automobile de Brazzaville, en augmentation constante, complique les équations. Il suffit d’observer les foules aux arrêts de bus pour se rendre compte de l’ampleur du phénomène.

La question se pose de savoir si après l’expérience infructueuse de STPU (Société de transport public urbain), les autorités nationales et municipales envisagent de relancer cette activité. En attendant, les seuls opérateurs privés qui contrôlent la route urbaine n’ont de cesse de faire porter à leurs clients la moitié des charges majorées par la dégradation du réseau routier dans Brazzaville et la rareté des produits pétroliers.

A propos des voiries urbaines, un espoir a pointé avec le reprofilage de certains tronçons dans plusieurs quartiers de la ville. Cette dynamique semble s’être arrêtée brutalement alors que les nids de poule jonchent encore l’espace public. La circulation automobile et pédestre est d’autant plus rendue difficile que les quatre roues et les deux roues se disputent désormais les trottoirs avec les piétons.

Il n’est pas lieu d’insister pour expliquer combien ces tracasseries constituent un frein au développement de toute forme d’activité du fait de retards préjudiciables qu’elles engendrent sur les lieux de travail. Vite que la réhabilitation du réseau routier urbain poursuive vaillamment son petit bonhomme de chemin.