Les Fédérations sportives nationales ne savent plus comment lutter face  à des forfaits à répétition qui contaminent aujourd’hui  la majorité des disciplines sportives. Sans le dire ouvertement, elles ne supportent plus de voir le sport s’enfoncer dans le  tunnel du néant sans que les solutions durables ne soient trouvées au plus  haut niveau  pour arrêter l’hémorragie.     

Se préparer pendant de longs mois à  une compétition internationale pour ensuite  récolter la déception de ne pouvoir y participer après beaucoup  de sueur  à l’entraînement  sème  la colère  dans le milieu. Car le manque de moyens financiers devient la détestable étiquette qui colle désormais à la peau des athlètes congolais. A la plus grande honte de la nation toute entière.

Le rendez-vous manqué de ce mois de  juin par les Diables rouges qui auraient pu démontrer tout leur potentiel aux championnats qu’organise l’Union des fédérations de karaté d’Afrique centrale, à N'djamena, au Tchad, fait couler beaucoup d’encre. Attendu que la  compétition annuelle qui réunit tous les  pays de la région du centre de l’Afrique est  qualificative  aux championnats d’Afrique d’Abuja au Nigeria.

Il y a donc lieu d’admettre  que les Congolais ont grillé toutes les cartes en leur possession pour rééditer les performances des dernières compétitions auxquelles ils ont participé. Depuis toujours, sur la scène continentale, les Diables rouges ont su capitaliser sur leurs efforts pour enchaîner des succès et leur envie de grimper sur le podium n’a jamais failli. 

Mais cette désillusion qui n’est pas la première du genre laisse des traces profondes et brise   la bonne dynamique. Il faut agir vite pour soigner la réputation sportive du Congo car le découragement est en train de prendre le pas sur l’espoir.