C'est ce que nous continuons de faire au quotidien : poursuivre la collecte, le traitement et la diffusion de l'information, cette denrée indispensable à l'équilibre de la société ; occuper la place qui nous revient dans un univers médiatique national de plus en plus fragmenté et riche en livraisons, où l'identité de chacun des acteurs est une marque déposée. Tous concourent à l’expression plurielle des opinions dont se nourrit la démocratie.
Trente ans bientôt que cet engagement n'a pas faibli. De temps en temps, souvent même, surviennent des pressions qui tentent de prendre le pas sur la bonne disposition d’esprit, levier indispensable à la concentration qui permet de donner le meilleur de soi. Ces pressions sont d’ordre technique, matériel, et cela va sans dire, financier. Quand elles remontent en surface comme c'est le cas en ce moment, elles assombrissent les perspectives et alourdissent les rendez-vous.
Un média quel qu’il soit vit de rendez-vous ; un quotidien encore plus car à l’égard de la société qu’il est appelé à servir, des partenaires qui lui prêtent attention, des institutions dont il est un interlocuteur de poids, sa présence doit être constante. Les batailles d’hier, à l’origine de la création de l’Agence d’information d’Afrique centrale (de l’Adiac – Les Dépêches de Brazzaville), celles d’aujourd’hui, desquelles elle tire ses forces, celles du futur qui sont autant de défis pressants s’accommodent mal des ruptures prolongées.
Au message de tenir qui nous est répété avec foi, notre résilience devient le grand atout de notre espérance. Dès lors qu’il est question de ne pas voir dans ce vide qui se créé autre chose que la conjugaison de circonstances difficiles mais passagères, gageons que notre cri du cœur produira son effet. Il nous sera alors possible de nous relancer à nouveau avec le même enthousiasme, le cœur à l’ouvrage, la tête froide, et la grande opinion des consommateurs comme le repère de notre professionnalisme. Tenir, bien sûr, autant que possible, mais se serrer les coudes…