Au football, deux équipes se partageant les points lors d’une confrontation doivent jouer les prolongations jusqu'à ce que l’une d’elle l'emporte pour gagner une place en finale. Les hostilités peuvent se prolonger au-delà de la redoutable série du deux-fois-quinze et n’apporter la qualification pour la finale qu’à la suite de séances animées de tirs au but.

La partie qui se joue entre la Fédération congolaise de football (Fécofoot) et le ministère des Sports ressemble peu ou prou à ce scénario. Suivant attentivement et rendant compte quotidiennement des péripéties de ce feuilleton depuis le début, nous étions parvenus à la conclusion qu'après huit mois d’incompréhensions les plus autorités impliquées dans la gestion du football congolais avaient enfin commencé à fumer le calumet de la paix.

Le 19 mai dernier, après avoir repris possession de ses bureaux, la Fécofoot consentait à relancer la machine en rencontrant les clubs pour convenir d’un calendrier de rattrapage. De son côté, le ministère des Sports avait répondu favorablement aux recommandations de la Fédération internationale de football association enjoignant la commission ad ’hoc, mise en place pendant la crise, d’en tirer les conséquences.

L’espoir est-il douché par les derniers développements de l'actualité dans la maison ? Entre les tentatives d'isolement dont se plaint la Fécofoot et une volonté exprimée par la partie ministérielle de voir un peu plus clair dans le maniement des fonds mis à la disposition de la Fédération, le malaise semble profond. Joue-t-on les prolongations dans une crise qui ne connaîtra pas son épilogue avant longtemps ? Espérons que non, car nos Diables rouges et les clubs dont ils sont le creuset s’impatientent de renouer enfin avec le ballon rond.