Bernard Pivot, journaliste littéraire français de renom, a laissé à la postérité un célèbre questionnaire auquel il avait coutume de soumettre les invités de son émission Bouillon de culture. Nous l'avons à peine retouché et les poètes invités au trente-deuxième Marché de la poésie ont accepté de se plier à l'exercice. Les réponses de Gabriel Mwènè Okoundji, poète du Congo…
Votre mot préféré ?
Atmosphère.
Le mot que vous détestez ?
Pitié : si j'en avais la possibilité, je l'excluerai des dictionnaires.
Le son, le bruit que vous aimez ?
Le vent qui éclot de la frondaison des arbres.
Le son, le bruit que vous détestez ?
Le vacarme des salons du livre.
Votre juron, gros mot ou blasphème favori ?
Merde.
La plante, l'arbre ou l'animal dans lequel vous aimeriez être réincarné ?
Le nénuphar. Il a la possibilité de planter ses racines au fond de l'eau et reste à la surface. On dit même que lorsqu'on tombe à l'eau, on ne se noye pas si on s'accroche à lui.
Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous, après votre mort, l'entendre vous dire ?
Bienvenue mon fils !
Comment vous est venue l'envie d'écrire ?
J'ai eu envie d'écrire le jour où je me suis rendu compte que je ne savais pas chanter car la poésie est un chant.
Que cherchez-vous à traduire par vos poèmes ?
L'émerveillement du cosmos qui n'est autre que les bruits du coeur.